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Actualités
2006
Meilleurs voeux 2006
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Janvier / Sortie en mer avec le Tonnerre

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Février - Arrivée Toulon

Source :
ICI |
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Février

Après avoir
suivi l'ensemble des essais de qualification de la plateforme
propulsée, le BPC Mistral, premier des deux Bâtiments de
Projection et de Commandement pour la Marine nationale, a quitté
le 7 février le site de DCN Brest pour rejoindre Toulon.
A Toulon, il poursuivra
des essais du système de combat avant l'acceptation du navire
par la Délégation Générale pour l'Armement (DGA) puis la prise
en charge par la Marine nationale.
DCN, maître d'œuvre du
projet sous maîtrise d'ouvrage DGA, assure la conception et la
réalisation des deux BPC Mistral et Tonnerre.
L'organisation industrielle de ce grand projet permet de
mobiliser les compétences de chaque industriel. Ainsi, la partie
arrière des deux navires, qui abrite des éléments ayant des
spécificités militaires, est réalisée à Brest par DCN. La partie
avant, où se situent la plupart des éléments civils, est
réalisée sur le site de Saint-Nazaire par les Chantiers de
l'Atlantique. L'optimisation du besoin, l'apport de solutions
techniques innovantes et le choix de réaliser simultanément ces
deux parties, avant et arrière, a permis de réduire les délais
de fabrication et les coûts d'environ 30% par rapport à la
génération précédente (Foudre et Siroco).
D'une longueur de 199 m,
d'un déplacement de 21 000 tonnes et d'une vitesse de 19 nds,
les BPC sont caractérisés par leur grande capacité d'emport :
450 commandos, 16 hélicoptères lourds, plus 2 hovercrafts, 4 LCM
(barges de débarquement) ou un tiers d'un régiment mécanisé (1
000 t), qu'ils sont capables de projeter à travers le monde. Ils
sont dotés d'une propulsion électrique par pods, et leur haut
niveau d'automatisation permet de réduire leur équipage à 160
personnes. Ils offrent également une capacité hôpital pour des
missions humanitaires de grande ampleur. Leur système de
communication particulièrement performant en fait des
plates-formes de commandement idéales au sein d'une force
navale.
Les capacités
exemplaires des BPC et leur conception modulaire offrent
également à cette nouvelle classe de navire un potentiel pour
les marines étrangères.
Source : DCN /
ICI

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Le 9 mars 2006, au large de Toulon, le prototype
italien NH-90 (PT5) a, pour la première fois, apponté sur le nouveau
Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral. |
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15 mars 2006 - Web Source
ICI
Le Mistral, le nouveau bateau
à tout faire de Marine Nationale
Le
deuxième plus gros navire militaire français après le
porte-avion Charles de Gaulle a été livré fin février 2006 à
la Marine. Actuellement à l’essai au large de Toulon, c’est
une base flottante complète, destinée à soutenir des actions
à terre.
Le Mistral et son jumeau, le Tonnerre, dont la livraison est
prévue cet été, remplacent l’Orage et l’Ouragan, en service
depuis près de 40 ans.
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Le Mistral, le
bateau multi usages de la Marine Nationale
© Pascal
Fournier/Marine Nationale
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Un remplaçant au profil multifonctions
On lui prête l’obscure
appellation de BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement). En
clair, l’énorme navire aux faux airs de porte-avions est une base
flottante très mobile sur les océans, disposant d’équipements d’une
diversité impressionnante. La commande de ce bâtiment par la
Direction Générale des Armées (DGA) répondait à plusieurs besoins.
Premièrement le remplacement des TCD (Transports de Chalands de
Débarquement) Orage et Ouragan. Conçus au début des années 60 et
livrés en 1968, ils ne répondaient plus « non aux besoins de la
Marine, mais des armées », selon le Capitaine de Frégate Vincent
Bril. Mistral et Tonnerre sont donc pourvus des améliorations
technologiques les plus récentes.
Deuxièmement, la nécessité de posséder des unités capables de se
positionner au large et de projeter des actions à terre, « dans
le cadre d’une opération de gestion de crise par exemple »,
ajoute Vincent Bril. C’est le concept de « sea-basing ». Lors de la
crise ivoirienne, avec ce type de navire, pas besoin de l’hôtel
Ivoire à Abidjan comme point de regroupement par exemple. L’Armée
pourra projeter ses forces à partir du Mistral ou du Tonnerre, via
ses hélicoptères ou ses quatre chalands de débarquement.
Un état major d’au moins 150
opérateurs à bord
A la différence des bâtiments
qu’ils remplacent, les deux BPC jumeaux possèdent tant une capacité
amphibie qu’aéromobile. Leurs ponts d’envol permettent d’abriter
jusqu’à seize hélicoptères et chacun peut transporter 60 blindés.
Avec une capacité d’accueil de 450 soldats, ils offrent à la France
le moyen d’établir une base arrière n’importe où sur le globe,
tremplin d’opérations terrestres. Les capacités de stockage de
matériel, de véhicules et d’équipement sont triplées.

Outre cette force de projection, le Mistral et le Tonnerre disposent
de postes de commandement de 850m² chacun, modulables, aptes à
accueillir un état major élargi à 150 personnes. « Le PC est doté
des moyens de transmission moderne à haut débit, dans un cadre
national ou international », précise Vincent Bril. Autre
différence avec les TCD, la taille de l’équipage : 160 pour le
Mistral (21 500 tonnes), 220 sur l’Orage (12 000 tonnes). Un rapport
de chiffres explicite.
Un nouveau système de combat et
un hôpital de campagne
«Ce sont les premiers
navires dits NTE (Navires Tout Électrique), dans le sens où la
production d’électricité est commune pour les besoins de propulsion
et les moyens du bord », note le Capitaine de Frégate. Ce sont
aussi les premiers navires dans le monde à être propulsés par PODs
(propulseurs en nacelles suspendus sous la coque) ce qui leur
confère une « manoeuvrabilité exemplaire, nécessaire pour les
opérations amphibies ».
L’équipement de direction des opérations est lui aussi novateur. Il
comporte deux radars de navigation et d’appontage, et un radar de
veille en trois dimensions pour la surveillance air et surface.
C’est un système d’exploitation numérique des informations tactiques
(SENIN) de la même famille que celui du Charles de Gaulle.
Quant à l’hôpital, il est « comparable à celui d’une ville comme
Briançon », souligne le vice-amiral d’escadre Philippe Sautter.
Pourtant, la DGA, maître d’œuvre et signataire du contrat avec la
société DCN, a émis deux réserves, lors de la réception du Mistral.
Celles-ci portaient sur l’intégration des radars au système de
combat. « Les problèmes sont résolus, affirme Vincent Bril,
mais nécessitent encore des réglages, inhérents à la complexité
et au caractère innovant de cette installation ». Le contrat
prévoyant des pénalités en cas de retard (le Mistral a été livré 6
mois après la date prévue), la DGA pourrait les réclamer lors de la
livraison du Tonnerre.
Pour l’heure, le Mistral poursuit ses tests en Méditerranée, en
l’attente de voir son sister-ship le rejoindre, vraisemblablement
cet été. Ils participeront rapidement aux opérations de commandement
dans le cadre de la Nato Response Force de l’OTAN.
Grégoire DECONIHOUT |
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Mistral, le bateau presque à tout faire,
montre ses capacités devant Toulon /
Éric
Estrade AFP
20Minutes.fr avec AFP, éditions du
10/03/2006
Mistral, le nouveau
bateau presque à tout faire de la Marine
nationale - il peut projeter des forces,
se transformer en poste de commandement
et soigner ou opérer malades et blessés
- a commencé à démontrer ses capacités
en croisant devant Toulon, son port
d'attache.

Mistral, le nouveau
bateau presque à tout faire de la Marine
nationale - il peut projeter des forces, se
transformer en poste de commandement et
soigner ou opérer malades et blessés - a
commencé à démontrer ses capacités en
croisant devant Toulon, son port d'attache.
"La mer est devenue une
base arrière, ce concept ne cesse de
s'étendre", et le nouveau bâtiment de
projection et de commandement (BPC) Mistral
s'inscrit dans la stratégie d'action de la
France pour les 30 ans à venir, a expliqué
le vice-amiral d'escadre Philippe Sautter,
commandant de la force d'action navale, lors
d'une visite pour la presse à bord du
nouveau bâtiment, jeudi.
Long de 199 mètres,
deuxième plus gros navire militaire français
après le porte-avions Charles de Gaulle,
Mistral est un navire polyvalent capable
d'assurer, au large d'un pays en crise,
trois grands types de missions:
- transportant 450
soldats, quatre chalands de débarquement, 60
blindés, 16 hélicoptères (Tigre ou le tout
neuf NH90 d'Eurocopter qui a réalisé jeudi
un appontage), Mistral est le nouvel outil
de la France pour la "projection de forces",
a expliqué le commandant du navire, Frédéric
Jubelin.
- il est aussi un poste
de commandement, capable d'héberger un
état-major national ou inter-allié de 150
personnes à la tête d'une "grosse force
navale ou terrestre", soit une capacité
d'accueil en la matière nettement supérieure
à celle du Charles de Gaulle.
- avec deux blocs
opératoires, une salle d'urgences, 69 lits,
et bientôt un scanner, Mistral est enfin "un
hôpital, comparable à celui d'une ville
comme Briançon". Il peut notamment effectuer
des missions humanitaires telles que
l'assistance aux victimes du tsunami en Asie
du sud-est, selon le vice-amiral Sautter.
"Avec Mistral, plus
besoin de l'Hôtel Ivoire à Abidjan" (un des
points de regroupement qui a été utilisé par
l'armée française dans la capitale
ivoirienne), remarque le vice-amiral.
Les premières
vérifications opérationnelles effectuées par
les militaires depuis que le navire leur a
été remis le 27 février sont conformes aux
attentes, estime le capitaine Jubelin. Mais
Mistral est actuellement presque vide de ses
capacités d'intervention, puisqu'il ne
renferme qu'un chaland, deux hélicoptères et
aucun passager, troupes ou personnels d'état-majors.
Base arrière pour
l'intervention lointaine, Mistral, et son
"sistership" Tonnerre qui doit être livré
"avant l'été", a été conçu pour le
pré-positionnement de troupes ou de moyens
"dans la durée".
"On doit pouvoir durer
trois ou quatre mois devant une côte, pour
faire peser, si besoin est, une menace
française d'intervention", explique un
officier du bord, montrant les salles de
gymnastique et les foyers qui équipent les
différents "quartiers" réservés à l'équipage
et aux troupes embarquées.
La France espère vendre
prochainement une réplique du Mistral à
l'Australie, mais se trouve en concurrence
avec l'Espagne, qui a son propre projet, a
expliqué au cours de la visite Gérard Rivoal,
directeur du programme à la DGA (Direction
générale pour l'armement). L'Afrique du sud
s'intéresse également au BPC français.
La livraison de Mistral a
eu lieu "avec huit mois de retard", du fait
de complications dans la mise au point de
systèmes de données.
La question des pénalités
à la charge du maître d'oeuvre, DCN, n'a pas
encore été évoquée, a précisé Jean-Pierre d'Hérouville,
directeur des opérations bâtiments de
surface de DCN.
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20 mars /
Hôpital de pointe
Le Mistral et le Tonnerre devront permettre le débarquement de
troupes mais aussi l’évacuation de ressortissants ou l’aide aux
victimes de catastrophes, comme ce fut le cas récemment en Asie. A
cet effet, ils disposent d’installations médicales très développées,
l’hôpital s’étalant sur une superficie de 850 mètres carrés. Avec
une capacité de 69 lits, les BPC disposent de capacités équivalentes
à celles d’une ville de 40.000 habitants. « Nous disposons d’une
salle de triage et de déchoquage, l’équivalent des urgences ; d’une
salle pour les grands brûlés, d’une salle de radiologie pouvant
accueillir un scanner et de deux blocs opératoires », précise le
médecin du bord, Charles Perrichot. En temps normal, le navire
compte un médecin, deux infirmiers et 19 lits armés. En cas de
besoins, des éléments cliniques embarqués peuvent venir en renfort :
« En utilisant 8 éléments techniques modulaires, nous pouvons
disposer de quatre blocs opératoires complets et une équipe médicale
de 100 personnes, dont 12 chirurgiens ! ». Pour faire face à
l’afflux massif de blessés, la circulation des chariots roulants est
une priorité. Les anciennes coursives étroites et les portes
étanches qu’il fallait enjamber disparaissent : Le Mistral est conçu
pour limiter au maximum la manutention des victimes et faciliter
leur circulation. Ainsi, un ascenseur relie tous les ponts et permet
l’acheminement direct des blessés, depuis le pont d’envol jusqu'à
l’hôpital. Ces derniers passent ensuite par une salle de triage d’où
ils seront transférés, suivant leur état, vers l’unité de soins
adaptée. Pour la première fois dans la marine, le bâtiment
est également doté d’une salle de téléassistance médicale : « Grâce
à une liaison satellite, le chirurgien pourra réaliser tous types
d’opérations, y compris celles qui ne sont pas de sa spécialité.
Dans ce cas, il sera assisté par un collègue spécialiste, qui
suivra, depuis la terre, l’intervention en direct, via une caméra ».
Date :
Source :
Mer et
Marine |
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Mars - Édition Tampon
officiel

Source :
ICI |
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22 juin 2006 /
Reportage TF1 sur le
Mistral |
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Opération Baliste / Beyrouth
Source et résumé opération en cours :
ICI

Mistral et Sirocco à Beyrouth
Photos diverses /
source Web

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21 juillet
Le bâtiment
de commandement et de ravitaillement (BCR) Var commandé par le
capitaine de frégate Rémi Poisot a appareillé le jeudi 20 juillet à
17h de Toulon pour gagner début août par le canal de Suez, l’océan
Indien. Sur zone dès le 3 août, il prendra les fonctions de bâtiment
de commandement de l’amiral commandant la zone maritime de l’océan
Indien (ALINDIEN) en remplacement du BCR Marne.
Le Var,
lors de son passage à proximité de la zone d’opération « Baliste »,
ravitaillera le lundi 24 juillet (après-midi) en eau, combustible,
vivres, médicaments et matériels médical les quatre unités (BPC
Mistral, TCD Siroco, les frégates
Jean Bart et Jean de Vienne) de la Marine nationale déployées depuis
le samedi 15 juillet.
Ces
ravitaillements augmenteront l’autonomie des forces aéronavales
actuellement employées entre le Liban et Chypre au rapatriement
volontaire des ressortissants.
Source :
Marine Nationale
Opération Baliste
119 Ko |
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20Minutes.fr avec AFP,
éditions du 21/07/2006
Trois mille Français
évacués du Liban
Quelque 3.000 ressortissants français au
total auront été évacués du Liban vendredi
soir grâce aux moyens mis en place par la
France, a indiqué en milieu de journée le
ministère des Affaires étrangères.
Environ 2.000 personnes ont déjà regagné
la France et un millier d'autres devaient
embarquer sur le ferry Iera Petra qui devait
quitter dans la soirée Beyrouth pour Larnaca
(Chypre), avant d'être transférées sur
Paris, a déclaré le porte-parole du Quai
d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.
Quelque 900 étrangers, principalement des
Européens, ont également pu quitter ce pays
grâce au dispositif français.
M. Mattéi a ajouté que le transport de
chalands de débarquement (TCD) Siroco de la
Marine nationale serait à Beyrouth dans la
journée, où il doit embarquer environ 300
personnes. Un autre bâtiment de la Marine,
le bâtiment de projection et de
commandement (BPC) Mistral, qui peut
transporter jusqu'à 4.000 civils, sera sur
zone dimanche, a-t-il ajouté.
Paris estime entre 4 et 5.000 le nombre
des Français qui pourraient encore
bénéficier des moyens d'évacuation mis en
place par la France, mais souligne que ce
chiffre reste susceptible d'évoluer. "Les
rotations continueront aussi longtemps que
nécessaire", a assuré M. Mattéi.
M. Mattéi a indiqué ne pas avoir
connaissance de ressortissant français tué
ou blessé dans les combats actuels.
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26 juillet / Le Mistral
embarque des ressortissants français et étrangers à Beyrouth
A 05h28,
l’équipage du bâtiment de projection et de commandement (BPC)
Mistral a été rappelé au poste de mise en garde. A l’approche du
port de Beyrouth, les marins ont rejoint leur poste tandis que les
troupes embarquées se sont préparées à déployer le dispositif
d’accueil des ressortissants. De 09h30 à 14h00, c’est 1153
ressortissants français et étrangers qui ont embarqué à bord du
bâtiment.
L’installation des passagers a été effectuée partout avec
convivialité et, à 14h30, le Mistral a quitté le port de Beyrouth :
cap sur Mersin en Turquie. Les plus petits ont été rapidement couvés
par les marins et soldats, la régie du bord a passé des dessins
animés en boucle tandis que l’aumônier célébrait une émouvante messe
au hangar aviation. Mercredi matin, le Mistral a confié ses
passagers au dispositif mis en place par le Ministère des Affaires
étrangères pour la dernière phase de leur périple.
Source :
Marine Nationale |
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20Minutes.fr avec AFP, éditions du
28/07/2006
La France a évacué
vendredi plus de 2.000 ressortissants de
Beyrouth, le plus important transfert mené
jusqu'à présent dans le cadre de l'opération
Baliste, en déployant pour la première fois
l'ensemble de ses moyens militaires
mobilisés depuis le début de la crise.
Quatre navires de
guerre ont participé à cette opération de
rapatriement des Français et étrangers, mise
en place après le début du conflit entre
Israël et le parti chiite libanais du
Hezbollah le 12 juillet.
Selon une source
militaire, quelque 1.380 ressortissants ont
été évacués à bord du bâtiment de projection
et de commandement (BPC) Mistral, deuxième
plus gros bâtiment de la flotte française.
Environ 600 ont
embarqué sur le transport de chalands de
débarquement (TCD) Siroco et quelque 200 ont
été évacuées à bord de la frégate
anti-sous-marine Jean-de-Vienne, soit un
total d'environ 2.180 personnes.
Le quatrième navire,
la frégate anti-aérienne Jean-Bart, était
chargée de la "sécurisation" du port pendant
les opérations d'évacuation. Au total, près
de 1.500 militaires français ont été
dépêchés en Méditerranée orientale,
indique-t-on de source militaire.
Les ressortissants
désirant quitter le pays, Français et
étrangers de tous âges, ont commencé à
embarquer dans le calme à bord des navires
vers 10H00 (07H00 GMT), jusqu'à environ
17H00.
Comme lors des
opérations précédentes, elles avaient été
regroupées tôt dans la matinée au lycée
franco-libanais de Beyrouth, pour être
conduites en bus au port de la capitale
libanaise. Une quarantaine de bus ont
effectué des rotations au cours de la
journée.
Le Siroco a quitté
le port de la capitale libanaise en début
d'après-midi. Le Mistral, le Jean-de-Vienne
et le Jean-Bart devaient appareiller vers
18H00 (15H00 GMT), pour un retour prévu à
Larnaca (Chypre) samedi matin.
Les opérations de
débarquement, qui devaient commencer
initialement vendredi soir, ont été
retardées, Larnaca n'étant "pas en mesure
d'accueillir pour la nuit tous ces
rapatriés", a expliqué à l'AFP le commandant
en second du Siroco, Thierry Fromont.
Les évacuations de
vendredi constituent le plus important
transfert mené jusqu'à présent dans le cadre
du dispositif français de rapatriement.
Elles portent à
quelque 10.500, dont 8.500 Français, le
nombre de personnes rapatriées par la France
depuis le début de la crise le 12 juillet,
selon le ministère français des Affaires
étrangères.
Selon le ministère,
les estimations initiales, faites au début
de la crise, portaient sur environ 8.000
personnes désirant partir, un chiffre
susceptible d'évoluer en fonction du conflit
et de situations personnelles imprévues.
Aucune nouvelle
rotation n'est ainsi prévue pour le moment,
mais le dispositif reste en place jusqu'à
nouvel ordre.
"La situation sur
place est très volatile et nous nous tenons
prêts à assurer d'autres opérations si
nécessaire", a souligné le porte-parole de
Baliste, le capitaine de frégate Bertrand
Bonneau.
A Chypre, quelque
6.000 personnes de différentes nationalités
évacuées du Liban attendaient toujours
d'être rapatriées dans des camps de transit
ou des hôtels, selon les modalités arrangées
par leurs ambassades respectives.
Quelque 47.000
personnes, sur un total d'environ 90.000
ayant fui le Liban, sont arrivées à Chypre
depuis le début de la crise. 41.000 d'entre
elles sont reparties par avion.
Un dernier navire
américain chargé des évacuations devait
quitter Beyrouth pour une arrivée prévue
vendredi soir à Chypre.
Par ailleurs
vendredi, quelque 550 Canadiens évacués du
Liban sont arrivés en Turquie.
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7 août / Déchargement de
fret humanitaire et embarquement de ressortissants à Beyrouth.
Le Mistral,
le Siroco, le Jean de Vienne et le La Fayette sont arrivés à
Beyrouth vers 08H00. Le Mistral a débarqué 262 palettes de fret
humanitaire avant d’embarquer des ressortissants tout comme le
Siroco et le La Fayette.
Le groupe a
ainsi fait transité vers Larnaca près de 1400 personnes. Par
ailleurs la frégate anti-sous-marins Montcalm a quitté Toulon ce
matin pour rejoindre le Liban et remplacer le Jean de Vienne.
Source :
Marine Nationale |
18 août / 2 navires
français débarquent de l’aide à Saïda
Hier dans la journée, deux navires
français, la frégate Georges Leygues et le porte-hélicoptères
Mistral, ont accosté au port de Saïda pour y décharger leur
cargaison d’aide humanitaire. |
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20 août / Activités de la
force Baliste au Liban
Le Mistral,
accompagné du Jean Bart, a débarqué 225 tonnes de fret humanitaire à
Beyrouth.
L’hélicoptère Panther du Jean Bart a effectué un vol de
reconnaissance pour évaluer l’étendue de la pollution maritime, en
coordination avec le Centre de Documentation de Recherche et
d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE).
Source :
État-major des armées

Photo Romain Veyrié / 25 aout 2006 |
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Bilan médical / Baliste 2006
Format PDF /
Extrait recueil Juin 2007 / Médecine et Armées |
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8
septembre / Prise de commandement du bâtiment de projection et de
commandement Mistral
Le capitaine de vaisseau Gilles Humeau a été reconnu comme nouveau
commandant du bâtiment de projection et de commandement (BPC)
Mistral par le vice-amiral d’escadre Philippe Sautter, commandant la
force d’action navale (FAN).
Le CV Humeau, commandant en second depuis le 29 juillet 2005,
succède au CV Frédéric Jubelin, commandant du BPC Mistral depuis le
6 septembre 2004. Une cérémonie a eu lieu vendredi dernier à bord du
bâtiment.
Le BPC Mistral était rentré à Toulon fin août, après plus d’un mois
d’ opération Baliste au large des côtes libanaises.
Source : Marine Nationale
Photos / Septembre 2006


Remerciements Mr Callet |
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19
septembre /Avec
le Liban, la marine valide le concept du BPC
Mieux que la théorie ou qu’une série d’exercices, le
déploiement lors de la crise libanaise du Mistral a
été l’occasion, pour l’Etat Major de la marine, de
valider le nouveau concept de Bâtiment de Projection
et de Commandement. Le Capitaine de Vaisseau
Frédéric Jubelin, pacha du navire jusqu’au 5
septembre dernier, a accepté de revenir avec nous
sur l’opération Baliste et sur le baptême du feu du
BPC. L’officier connaît particulièrement bien le
navire puisqu’il est arrivé à Brest dès septembre
2004, lors de l’inscription du Mistral sur la liste
navale. « Nous avons suivi sa construction et servi
d’équipage de conduite pour DCN. Après 14 sorties
d’essais industriels et 57 jours de mer, nous avions
pressenti que le bateau recelait un potentiel
énorme. Puis il y a eu la Traversée de Longue Durée
et enfin l’opération Baliste, avec laquelle la
pratique nous a conforté dans notre idée initiale ».
Après trois mois de TLD au cours desquels le Mistral
a mené ses essais en eaux chaudes, jusqu’en Inde,
l’été devait être consacré aux réparations,
notamment des planchers défectueux : « Le bateau
n’est toujours pas admis au service actif et il
venait de terminer ses essais. Il y avait des pièces
à changer et des dizaines d’appels à garantie à
solder. C’était un véritable chantier. Dès le 3
juillet, la moitié de l’équipage était en
permission », se souvient le CV Jubelin.
Appareillage d’urgence
Face à la montée en puissance des combats entre le
Hezbollah et l’armée israélienne, le gouvernement
français décide, mi-juillet, de renforcer les moyens
navals déjà dépêchés vers le Liban (frégate ASM Jean
de Vienne et Transport de Chalands de Débarquement
Siroco) « Le samedi 15, j’ai reçu l’ordre d’être à
24 heures d’appareillage dès le lundi. Le 17 au
matin, l’équipage était au complet et nous recevions
à bord l’Antenne Chirurgicale Projetable avec son
matériel et 25 personnes, dont 7 médecins et 3
chirurgiens ». En 48 heures, le vaste chantier
débuté deux semaines plus tôt fait place à un navire
parfaitement opérationnel, avec le plein de gasoil,
de carburant aviation et des vivres pour 600
personnes et 45 jours. Parallèlement, sont embarqués
650 hommes de l’armée de Terre et 85 véhicules, dont
5 chars AMX 10 RC et une vingtaine de VAB et VBL
(partis du Mans le lundi même). Le dispositif sera
complété par quatre hélicoptères Puma et Gazelle,
auxquels s’ajouteront deux Cougar. Le Mistral
souffrant d’un problème d’injection sur un diesel
alternateur, une pompe, prélevée sur le Tonnerre, à
Brest, est montée dans la foulée à bord, pendant que
des éléments de transmission sont installés,
offrant, alors, une capacité complète de liaison par
satellite. « Nous avons appareillé le 19 et, dès le
20 juillet, nous avons utilisé le bateau à fond ».
En plein transit au large de la Crête, le Mistral
reçoit même deux Cougar EC 725. Les appareils, qui
ne s’étaient jamais posés sur une plateforme à la
mer, n’ont aucun mal à atterrir sur le vaste pont de
5200 mètres carrés. Ravitaillés en 45 minutes, ils
reprennent rapidement l’air avec leurs commandos,
chargés de repérer le terrain pour sécuriser
l’évacuation des ressortissants français et
bi-nationaux présents au Liban.
Jusqu’à 4000 personnes à bord
Pendant les quatre jours de traversée entre Toulon
et la côte libanaise, l’état major du Mistral a
planché sur la meilleure manière d’utiliser le BPC :
« Il y avait des incertitudes sur l’évolution de la
situation. Nous savions que 12.000 civils étaient à
évacuer immédiatement. Il fallait donc prévoir la
place pour les accueillir. A vide, nous avions
calculé que nous pouvions embarquer 4000 personnes
pour un trajet de 8 heures, où nous n’aurions eu
qu’à distribuer des casse-croûtes. Avec les troupes
à bord, entre la compagnie du 2ème RIMA, l’échelon
du Génie et leurs matériels, ce chiffre tombait à
1500, ce qui est déjà énorme », précise le
commandant Jubelin. « Pour gagner de la place, j’ai
fait concentrer les véhicules sur le pont supérieur
pour laisser libre le pont à véhicules inférieur.
Sur le papier, le Mistral peut embarquer 60 engins
mais ce chiffre est établi suivant les normes SOLAS,
avec un espace de 80 centimètres entre chaque. Si on
les tasse un peu, la capacité peut en fait monter à
110 véhicules ». Ce gain potentiel de place est
également valable pour le hangar hélicoptères, long
de 100 mètres. Conçu pour abriter 16 appareils
lourds, il peut, en réalité, accueillir jusqu’à 35
Gazelle ! Le pacha du Mistral décide finalement
d’installer les 700 lits (puis 2200 matelas
gonflables supplémentaires) dans le hangar
hélicoptères et dans cinq coursives : « Les
coursives sont très larges, ce qui permettait
d’installer 45 lits dans chacune d’elles, tout en
laissant un bon passage entre le lit et la cloison.
Toutefois, par mesure de sécurité, j’avais laissé la
coursive du bord opposé libre ».
L’espace facilite l’écoulement
des flux
Accueillir des centaines de familles impatientes de
fuir une zone de combats n’est pas chose aisée :
« Cela demande beaucoup d’organisation et, en cela,
les grands espaces du BPC ont été très importants. A
Beyrouth, nous avons accosté à tribord pour nous
servir de la porte latérale, qui donnait sur le
quai. Elle a l’avantage de déboucher sur un espace
communiquant avec le radier et les hangars. Nous y
avons installé un filtrage à l’embarquement, un
accueil, un point bagages, un point médical. L’idée
était de fluidifier l’arrivée des ressortissants et
d’éviter un goulot d’étranglement. Pendant que les
gens montaient, les gros bagages étaient pris en
charge par des chariots élévateurs et montés par la
rampe du hangar à véhicules supérieur. Valises et
sacs étaient étiquetés et rangés dans des locaux
dédiés d’habitude aux paquetages des militaires. Ca
s’est tellement bien organisé que, aussi incroyable
que cela puisse paraître, aucune valise n’a été
perdue ! ». Telle une gare de triage, la zone
d’accueil a permis d’éviter de longues attentes, les
civils étant répartis dans le bateau à mesure de
leur arrivée. Selon Frédéric Jubelin : « Sur une
frégate on ne peut pas faire ça. Même sur un TCD
récent comme le Siroco car, chargé de véhicules et
de troupes, il n’y a pas la place ». Avec ses 199
mètres de longs et 21.500 tonnes, le Mistral est un
navire impressionnant, un bateau très haut, dont le
pont d’envol s’élève un mètre au dessus de celui du
porte-avions Charles de Gaulle. Malgré tout, les
personnes évacuées ne semblent pas avoir eu de
grosses difficultés d’orientation : « Evidemment, il
y avait toujours à proximité un marin, un marsouin
ou un légionnaire pour répondre à leurs demandes ou
les guider, mais en plus, c’est un bateau très
simple à comprendre. L’essentiel se passe sur cinq
ponts, les coursives sont très larges et on comprend
vite comment rejoindre les hangars ou la
cafétéria ».
« Un rond point permanent »
Cette cafétéria, bien entendu, a été très
sollicitée. Avec 2200 personnes à bord au plus fort
des opérations d’évacuation, il faut imaginer que
sur 24 heures, 6600 repas et petits déjeuners
doivent sortir des cuisines, dérivées de celles
embarquées sur les paquebots et spécialement conçues
pour assurer un service très important. Pour
satisfaire autant de bouches, les réserves doivent,
toutefois, être réapprovisionnées régulièrement. Or,
avec l’embargo imposé par Israël sur le port de
Beyrouth, le Mistral n’avait que quelques heures
pour embarquer les ressortissants, débarquer du
matériel et, éventuellement, reconstituer ses
vivres : « Je me souviendrai d’une image saisissante
qui résume bien les capacités assez incroyables de
ce bateau. On était à Beyrouth et nous devions, de
manière concomitante, accueillir 1100
ressortissants, refaire des vivres et débarquer 450
palettes. Pour parvenir à sortir cette cargaison à
temps, on a utilisé la grue aéro, les Fenwick par la
porte de bordée latérale mais aussi la poutre à
munitions. Avant d’arriver, les palettes avaient été
disposées : 170 sur le pont d’envol, 230 en bas et
45 près de la poutre. Tout est sorti simultanément
et, en même temps, je voyais le commissaire charger
ses vivres par l’avant du navire ! C’est industriel
et méthodique. En sommes, on ne bricole pas ». Pour
le capitaine de vaisseau Jubelin, le BPC est une
sorte de « rond point permanent qui ne s’arrête
jamais. Au Liban, on ne stoppait pas, entre le
chargement de fret, les évacuations, l’hôpital, les
mouvements d’hélicoptères et les manœuvres
amphibies ».
Hôpital de pointe
Initialement, le déploiement du Mistral en
Méditerranée orientale avait été motivé par ses
importantes capacités hospitalières. S’étalant sur
850 mètres carrés et disposant de 69 lits, les
infrastructures embarquées par le BPC sont du même
type que celles d’une ville de 40.000 habitants. On
y trouve une salle de triage et de déchoquage des
blessés, une salle pour les grands brûlés, ainsi
qu’une salle de radiologie pouvant accueillir un
scanner et de deux blocs opératoires. Pour la
première fois sur un bateau, la puissance des
transmissions permettent même, en cas de besoin,
d’opérer avec l’aide d’un spécialiste à terre, grâce
au système de téléassistance. « L’hôpital s’est
révélé extrêmement utile du fait qu’il se trouve au
milieu du navire. Il est très bien conçu avec ses
salles permettant un flux progressif, du triage aux
blocs opératoires. Nous nous en sommes beaucoup
servis sur une des premières rotations, lorsque nous
avons embarqué des personnes âgées ou handicapées,
dont la mobilité était réduite. Elles ont
essentiellement été prises en charge à l’hôpital,
qui a un accès direct avec les hangars et le pont
d’envol par un ascenseur. On a pu s’occuper de tout
le monde sans qu’il y ait d’attente », se félicite
l’ancien pacha du Mistral. Outre l’aspect purement
opérationnel, l’équipage, comme les troupes
terrestres embarquées, ont été confrontés au
traumatisme subi par les familles : « On avait
organisé des groupes de 35 à 50 personnes. Les
hommes les prenaient en charge pour les accompagner
d’un bout à l’autre du bateau, organiser des
activités pour faire passer le temps et aussi les
réconforter. Certains allaient bien mais d’autres,
qui subissaient les bombardements depuis 15 jours,
avaient besoin de parler et surtout, d’être écoutés.
Le fait d’assurer une présence et d’avoir de
l’attention fut, je pense, très bénéfique pour
eux ».
Le PC embarqué fait ses armes
À son arrivée au Liban, le Mistral est utilisé comme
navire de commandement des forces françaises
déployées sur la zone. Le bâtiment renferme un vaste
PC de près de 1000 m², spécialement conçu pour les
missions interalliées et interarmées : « C’est un
endroit idéal où l’Etat Major dispose du même espace
et des mêmes conditions qu’à terre. On a
littéralement transposé les locaux High Response
Force (HRF) installés récemment à Toulon. Les gens
se voient, circulent et il y a une continuité de
service absolue avec des dizaines de prises
permettant les branchements de matériels. Le 17
juillet au matin, le PC était vide et, lorsqu’il est
entré en activité le 22, je n’en ai plus jamais
entendu parler. Ce fut une réussite dès le premier
coup ». Le challenge était pourtant de taille
puisqu’il a fallu brancher, et faire cohabiter, les
systèmes d’information et de communication de l’Etat
Major des Armées, de la marine et de l’armée de
terre. En tout, 150 postes d’opérateurs peuvent être
installés ! Le nombre de stations de travail sera
même porté à 250 pour permettre au BPC d’accueillir
l’Etat Major embarqué de la force amphibie de
l’OTAN. Les systèmes de communications de l’Alliance
étant différents, le réseau de cuivre a été doublé
d’un réseau de fibres optiques, permettant d’assurer
la sécurité des données entre les différentes
stations de travail. En octobre, le Mistral sera
engagé dans un vaste exercice, Brillant Midas,
rassemblant pas moins de 44 navires alliés. C’est à
l’issue de cette campagne au large des côtes
provençales que le navire doit être certifié OTAN.
« Compte tenu de l’expérience désormais acquise, je
ne me fais pas de souci pour cela », estime,
confiant, le capitaine de vaisseau Jubelin.
L’officier note, à ce sujet, comme une preuve de
l’intérêt de l’Etat major embarqué pour son ancien
bateau que : « Lorsque nous sommes repartis pour
Toulon et que le PC a été transféré du Mistral au
Sirocco, les mines étaient éloquentes... »
« Nous avons clairement passé
un cap »
Frédéric Jubelin est un spécialiste de la chose
amphibie. Ancien commandant de l’Ouragan, il a mené
plusieurs missions avec ce Transport de Chalands de
Débarquement, notamment en Afrique. Selon lui :
« Avec le Mistral nous avons clairement passé un
cap. C’est le cas pour les manœuvres. Grâce aux pods,
je ne me suis pas servi de remorqueurs pendant 13
mois. La souplesse que ce système offre, avec les
propulseurs, a été très utile pour les vingt
manoeuvres que nous avons réalisées dans des ports
étroits, comme Beyrouth. Pour gagner du temps dans
le débarquement des ressortissants à Larnaca, nous
avons utilisé le système de positionnement
dynamique, qui permet au navire de jouer sur sa
propulsion pour rester à un point fixe. Stationné à
1500 mètres de la côte, j’ai fait mettre le radier
en eau et utilisé les deux CTM (Chalands de
Transport de Matériel) pour faire les rotations.
Tout était chronométré. Pendant que l’un effectuait
le trajet, l’autre était chargé ». Malgré le fait
qu’un groupe de civils, avec femmes, enfants, bébés,
bagages diverses et même poussettes, ne soit pas
aussi facile à diriger que des troupes disciplinées
et entraînées, « A la troisième rotation, nous
n’avons mis que trois heures pour débarquer 1400
personnes ». En matière d’opérations amphibies
pures, le BPC a également connu son baptême
opérationnel avec le ravitaillement de la FINUL, à
Nakoura : « Les véhicules étaient chargés dans les
CTM. A priori, il n’y a pas de différence avec les
TCD mais, dès qu’une montée en puissance est
nécessaire et qu’on n’a que 45 minutes pour
débarquer les troupes et les hélicoptères, le BPC
montre tout son intérêt. L’amphibie, avec un
Ouragan, c’est très séquentiel. On envoie un hélico,
on laisse 2 minutes de battement puis on envoie un
CTM, puis un hélico après 2 minutes etc....
Désormais, on peut mener simultanément l’ensemble
des manœuvres en utilisant, sans interférence, la
totalité de nos capacités ». En matière d’
« opérations aéro », le saut qualitatif est
quantitatif est énorme : « Pour lancer un assaut
héliporté, on n’a pas à attendre. Grâce à
l’ascenseur arrière, on peut déployer les pales
avant l’arrivée de la machine sur le pont d’envol,
ce qui permet de gagner un temps précieux. D’autre
part, les grandes dimensions du navire nous
permettent de préparer, pour une pontée de six
hélicoptères, 70 à 90 gars avec leurs armes et leurs
bagages dans la coursive du pont 6 (au niveau
inférieur du pont d’envol). Nous avons calculé,
pendant les exercices, qu’en une minute 45 ils
étaient sur le pont, en 3 minutes dans les
hélicoptères et en moins de 5 minutes, tout le monde
était en l’air. C’est vraiment impressionnant ».
Les défauts de jeunesse
Navire prototype, le Mistral n’a pas échappé aux
traditionnels problèmes de mise au point, notamment
au niveau de son système de combat. Conséquences de
ces difficultés, le navire a été livré à la Marine
nationale avec huit mois de retard. « Les
performances requises n’étaient pas au rendez-vous.
Il faut se rappeler que ce bateau a été conçu pour
être armé par un équipage réduit de 160 hommes
(contre 220 pour le Siroco, deux fois moins gros). A
la limite, nous pourrions le faire naviguer avec
seulement 60 marins, ce que nous étions en équipage
de conduite pendant les essais. Le système de combat
est pensé dans cet esprit. On ne voudrait avoir
qu’un seul opérateur au lieu de trois pour traiter
l’ensemble des données transmises par le radar
tridimensionnel ». Pour le commandant Jubelin : « Il
eut été incongru que tout marche du premier coup.
L’essentiel, c’est que ces problèmes n’obèrent pas
les capacités du bateau ». Sur ce point de vue,
l’opération Baliste a été rassurante pour
l’équipage : « Quand on est survolé tous les jours
par des F 16 et des drones et qu’on parvient à les
détecter, on voit bien que les radars fonctionnent.
Après un mois d’opérations, on a acquis beaucoup de
savoir-faire et il y a moins de soucis ». Si les
moyens de détection se sont révélés efficaces au
large des côtes libanaises, les travaux sur le
système de combat ne sont pas pour autant achevés.
Afin de répondre totalement aux spécifications du
contrat, DCN poursuit sont travail sur la
communication du SDC, la réduction du nombre
d’opérateurs pour le radar MRR 3-D, mais aussi le
pistage multisenseurs. Ce système, qui permet de
marier les informations du MRR et des radars de
navigation, est particulièrement délicat à régler.
Les trois équipements fonctionnent, en effet, sur
des gammes de fréquences différentes et chacun
dispose d’un mode spécifique d’extraction de plots.
A la lumière de l’expérience acquise ces derniers
mois, d’autres éléments seront sans doute modifiés,
comme le propulseur d’étrave, dont la puissance
n’est pas jugée suffisante. Enfin, comme son frère
jumeau, le Tonnerre, le Mistral connaît des soucis
de plancher. Les linos se décollent dans les locaux
vie : « On attend de savoir exactement d’où vient le
problème mais ce qui est certain, c’est que ça ne
remet absolument pas en cause le concept du bâtiment
et le choix des matériels ».
Des soldats satisfaits par les
conditions de vie
Malgré quelques planchers gondolés ou décollés en
attente de réparation, les troupes de l’armée de
Terre ont pu profiter, pour la première fois en
opération, des aménagements du BPC. Conçue par les
Chantiers de l’Atlantique, la partie avant, qui
abritent les locaux vie, a bénéficié de concepts
bien rodés dans la marine marchande. Les marsouins,
habitués à la vie rustique des TCD, ont découvert un
autre univers : « Les hommes du 2ème RIMA venaient
de traverser le pays avec leur matériel quand nous
avons appareillé. Ils ont été contents de trouver
des chambres correctes et le confort moderne. Il y a
eu beaucoup de réactions positives. Ils
reconnaissent qu’un vrai pas en avant avait été
fait ». Alors que le Mistral propose des cabines de
4 places pour les soldats, sur l’Ouragan, les
troupes étaient littéralement entassées, pour ne pas
dire parquées, un peu partout dans le bateau. « Les
conditions étaient très précaires. D’ailleurs, les
gars préféraient rester à terre plutôt que de
revenir sur le bateau. On ne faisait même plus le
branlebas pour les laisser se reposer car on savait
qu’ils n’avaient que très peu dormi de la nuit. Sur
le Mistral, c’est totalement différent. Ils ont
leurs cabines, avec douche et sanitaires. On savait
qu’ils avaient bien dormi, dans un endroit frais et
confortable ». Malgré la vie de promiscuité offerte
sur les TCD type O, Frédéric Jubelin affirme ne
jamais avoir connu de mauvais état d’esprit. « Les
hommes de l’armée de Terre sont entraînés à vivre
des situations difficiles et ils savent que sur les
navires, nous avons les mêmes conditions de vie. Ils
s’accommodent de tout mais c’est vrai qu’en leur
proposant des conditions d’habitabilité décentes, en
leur mettant à disposition des salles de réunion et
des branchements rapides sur les systèmes de
transmissions, tout devient plus simple ».
Article publié sur le site
www.meretmarine.com le 19/09/2006
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Stage effectué sur le bâtiment de
projection et de commandement « Mistral », du 10 au 13 octobre 2006
« En qualité d’ancien officier
de réserve, je me suis toujours intéressé à l’évolution de nos
armées, puisqu’elles jouent un rôle majeur dans l’avenir de notre
pays...
N’étant jamais auparavant monté sur un bateau de guerre, j’ai été
très impressionné par l’importance du bâtiment.
Cette expérience s’est révélée très enrichissante sur le plan
humain, puisque j’ai pu rencontrer de jeunes matelots ayant
participé au rapatriement de civils au moment de la guerre du Liban,
expérience à laquelle ils n’étaient pas préparés, et qui les a
profondément marqués.
A travers ce stage dans les forces armées, j’ai découvert le
professionnalisme et la rigueur de ces hommes, qui font preuve d’un
engagement personnel et civique très forts, conscients de tenir un
rôle important pour notre pays. J’ai été impressionné par la
philosophie de vie et le sens de l’abnégation de ces hommes... »
Roger Besse
Sénateur du Cantal

Extrait site web :
ICI |
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Exercice MIDAS
- Octobre 2006
Document de la ville d'Argeles - PDF :
ICI
- Exercice
de débarquement de l’OTAN dans le sud de la France
PERPIGNAN (France), 9
octobre 2006 (AFP) - Plus de 40 bâtiments de guerre et des
troupes amphibies de l’OTAN ont procédé lundi à l’aube à un
exercice de débarquement dans la rade du Racou, entre Argelès et
Port-Vendres, dans le sud de la France, a-t-on appris de source
militaire. Baptisé "Brilliant Midas 06", l’exercice réunit des
troupes de 12 pays de l’Alliance atlantique, sous commandement
d’un amiral espagnol. La France accueille les manoeuvres
maritimes et amphibies. 4 à 500 hommes des forces armées
françaises grecque et turque ont ainsi débarqué à l’aube sur la
plage du Racou. Cette "tête de pont" doit permettre le
débarquement d’un "état-major embarqué" à bord du bâtiment de
commandement Mistral, de retour du Liban. Les opérations qui
dureront une semaine seront menées contre le fort Béar à
Port-Vendres, l’ancien camp militaire de Rivesaltes et pour
sécuriser l’aéroport de Perpignan. En tout, quelque 40
embarcations, dont des péniches de débarquement et six
sous-marins, 30 hélicoptères de combat et quelque 7.500 hommes
participent à cet exercice de déploiement rapide. L’armada
s’était regroupée la semaine dernière à Toulon, avant de faire
mouvement vers la Corse, puis vers son lieu de débarquement.
Source :
ICI
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12 octobre
2006 /
Extrait : PROJET DE
loi de finances pour 2007
(n° 3341) /
TOME V
DÉFENSE /PRÉPARATION ET EMPLOI DES FORCES MARINE
PAR
M.
Philippe VITEL,
Député.
–– Les forces amphibies sont également concernées par le
processus de renouvellement de la flotte, puisque les TCD
Ouragan et Orage, entrés en service respectivement en
1965 et 1968, vont être remplacés par les deux bâtiments de
projection et de commandement (BPC) Mistral et
Tonnerre. L’intérêt croissant porté à l’aéromobilité dans
les opérations et la recherche d’une complémentarité avec les
TCD Foudre et Siroco, plus récents, ont conduit à
privilégier l’option de porte-hélicoptères polyvalents,
similaires aux navires américains de la catégorie des landing
helicopter deck (LHD). D’un déplacement de 21 000 tonnes
(soit plus du double de celui de leurs prédécesseurs Ouragan
et Orage), les BPC pourront embarquer un équipage de
160 personnes, ainsi que 450 à 700 hommes, selon la durée de
déploiement, 60 véhicules et 16 hélicoptères (Tigre et NH 90).
Le
Mistral a été réceptionné en février 2006, avec six mois
de retard, suite à des difficultés de mise au point de son
système de combat. Pour autant, l’utilisation opérationnelle du
bâtiment s’est déroulée de façon très satisfaisante durant
l’opération Baliste, la marine ayant confirmé sa bonne
adaptation aux missions qui lui sont assignées, ainsi que ses
excellentes caractéristiques aéronautiques et manœuvrières ;
son admission au service actif devrait intervenir sous peu. La
réception du Tonnerre, quant à elle, a été ajournée en
mai 2006, en dépit des bons résultats des essais à la mer, du
fait de l’apparition d’un problème de corrosion des sols des
locaux de vie sur la partie avant du navire (réalisée par les
Chantiers de l’Atlantique, devenus depuis Aker Yards), résultant
d’une malfaçon. Des travaux, dont la durée est évaluée à cinq ou
six mois, ont été engagés en juillet 2006. Ils conduisent à
envisager la réception contractuelle du Tonnerre au plus
tôt en décembre 2006, et une admission au service actif au
printemps 2007. Le Mistral, lui aussi concerné par cette
malfaçon, mais de façon moindre, devra faire à son tour l’objet
d’une remise en état de ses sols.
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BPC
Mistral - un parrainage gagnant
Extrait du Magazine
Océanes de Octobre 2006 - page 34 : Lien web :
ICI
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en PDF : ICI
Agréé
officiellement par l’état-major de la Marine nationale en début
d’année, le parrainage du bâtiment de projection et de commandement
Mistral par la Ville du Havre entrera dans sa phase active dans
quelques mois. D’ici là, premiers repères et premières explications
sur un partenariat affectif déjà fort.
Deuxième plus gros
navire (en tonnage et en longueur) de la Marine nationale, le
Mistral était cet été l’une des pièces maîtresses du dispositif
aéronaval déployé par la France pour rapatrier nos ressortissants du
Liban. Ses capacités d’emport de matériels amphibies, de soutien
logistique, médical et d’hébergement en font un outil
particulièrement efficace en cas de conflit armé ou d’opération
humanitaire.
Le Mistral a ainsi effectué au mois d’août de nombreuses rotations
entre Beyrouth et le port de Larnaca, sur l’île de Chypre, afin
d’évacuer plusieurs centaines de Français de la zone de combat.
Cette première mission d’évacuation fut, en quelque sorte, le
baptême du feu pour ce tout nouveau bâtiment et son équipage ; sa
première sortie en mer datant en effet du 21 mars 2005, peu de temps
après que son commandement eut été confié au capitaine de vaisseau
Frédéric Jubelin.
Antoine Rufenacht a tenu à saluer la présence du Mistral au Liban
lors du conseil municipal du 18 septembre. Il avait auparavant
adressé un message de soutien et d’encouragement début août auquel
le commandant répondit par ces mots : « L’attention que vous portez
à votre filleul nous va droit au cœur. Aux portes de l’Orient,
l’équipage du Mistral vous remercie du salut de cette Porte océane
qu’il souhaite ardemment franchir dès que possible. Veuillez
transmettre les amitiés de tous nos marins et soldats à vos
concitoyens. »
Un lien fort
entre la Marine et la Nation
Ce premier échange entre
le maire du Havre et le « pacha » du Mistral n’est donc que le début
du lien affectif qui unit désormais le bâtiment à sa ville marraine,
et dont l’acte officiel sera signé lors de l’escale inaugurale du
navire au Havre.
Le parrainage des bâtiments de guerre est en effet un moyen
privilégié de maintenir un lien entre les armées et la Nation. Une
tradition qui, selon certains historiens, remonterait à l’époque de
Charles VI, mais ce n’est que sous Louis XV que des villes et des
états de province financèrent et purent ainsi donner leur nom à des
bâtiments de la flotte française. Cette pratique, guidée à l’époque
par des considérations économiques, permit de constituer la plupart
des marines de guerre du monde occidental.
Si, de nos jours, le parrainage n’est bien entendu plus d’ordre
financier, il représente une symbolique forte de la dimension
affective qui unit la commune à son navire filleul. Ce à quoi veille
tout particulièrement l’Association des Villes Marraines, créée en
1986 à l’initiative d’André Santini, député-maire
d’Issy-les-Moulineaux, et de Jean-François Pintat, sénateur-maire de
Soulac-sur-Mer, décédé en 1990.
Car, une fois la décision de parrainage prise à l’unanimité de
l’assemblée municipale (stricte condition garantissant la pleine et
entière motivation de la collectivité et sa nécessaire neutralité
politique), celle-ci concerne également les administrés.
Les jeunes, tout d’abord, grâce aux échanges noués entre certaines
classes des établissements scolaires de la ville et l’unité
militaire. Les anciens du monde combattant également, par leur
participation directe dans la mise en œuvre de relations
privilégiées avec les militaires d’active.
Ainsi, la première escale du Mistral au Havre, envisagée l’année
prochaine, impliquera-t-elle en premier lieu la Ville, mais aussi de
nombreux citoyens havrais, jeunes et moins jeunes. A l’instar de
celle qui fut organisée pour le porte-avions Charles de Gaulle en
juin 2004. Une escale mémorable dont bon nombre de marins parlent
encore avec admiration.
Océanes reviendra en détails dans une prochaine édition sur les
caractéristiques techniques et les missions du BPC Mistral, dont le
destin est désormais étroitement lié à la Ville du Havre.
Laurent Lavalle
Le Mistral a joué un
rôle important dans l’évacuation de nos ressortissants au Liban
Le capitaine de vaisseau Gilles Humeau a pris le commandement du
Mistral le mois dernier
Les Mistral
construits au Havre
Outre le fait qu’il
entérinera officiellement les liens étroits qui unissent depuis
toujours Le Havre à l’histoire de la Marine nationale, le parrainage
du BPC Mistral prend toute sa valeur lorsque l’on sait que sur
quatre navires ayant déjà porté ce nom, deux furent construits au
Havre. Qui plus est grâce aux plans d’Augustin Normand, architecte
naval havrais réputé pour ses constructions navales.
Le premier Mistral, un torpilleur, fut mis sur cale aux chantiers
Augustin Normand du Havre en août 1898. De type Cyclone, il faisait
une longueur de 46,50 m pour une largeur de 5 m et un tirant d’eau
d’1,60 m. Sa particularité tenait à son blindage qui protégeait les
chaudières et la machinerie. La puissance de ses 4 200 chevaux lui
permettait une vitesse de 26 nœuds.
Son armement comprenait plusieurs canons de 47 mm et trois tubes
lance-torpilles. Son équipage était de 2 officiers et 28 hommes.
Lancé le 4 mai 1901, il fut affecté à la première Flottille des
torpilleurs de l’Océan de 1902 à 1918, puis en 1921, au service de
l’Océanographie des Glénans. En janvier 1925, il changera de nom
pour celui de Borée car le nom de Mistral fut donné à un autre
torpilleur alors en commande.
En 1922, la France ayant accusé la perte de nombreux navires durant
la Première Guerre mondiale, le Parlement vota un budget permettant
la construction de nouveaux bâtiments dont une douzaine de
torpilleurs d’escadre du type Bourrasque.
Mis sur cale en novembre 1923 aux Forges et Chantiers de la
Méditerranée, le second Mistral fut lancé le 6 juin 1925 avant
d’être admis en service actif le 21 janvier 1928. Jusqu’en 1936, il
effectuera la plus grande partie de sa carrière en Méditerranée pour
finalement rejoindre l’escadre de l’Atlantique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Mistral prit part à
l’évacuation des troupes de Dunkerque. Intégré par la suite dans la
Royal Navy sous le nom HMS H 03, il assura diverses missions entre
l’Angleterre et l’Islande avant d’être restitué à la France le 24
août 1945. |
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Mer et Marine / 24
novembre / Source :
ICI
Le Bâtiment de
Projection et de Commandement Mistral a effectué le 23 novembre, au
cours d'une sortie d'exercice en Méditerranée, un tir de missile,
avec un engin portant son nom. Un Mistral a été tiré avec succès
depuis son lanceur Simbad, explosant en détruisant sa cible Dornier,
indique la Marine nationale. Il s'agissait du tout premier tir de
missile effectué par le navire depuis sa livraison par DCN en
février 2006. Très apprécié pour ses importantes capacités de
commandement, de logement et de manoeuvrabilité, le Mistral reste,
au goût des marins, trop peu équipé en matière d'autoprotection.
Cette situation empêche tout déploiement sans escorte du BPC dans
une zone pouvant présenter des risques. Faute de crédits, les deux
canons de 30 mm, initialement prévus, n'ont toujours pas été
embarqués. Toutefois, le ministère de la Défense envisage,
ultérieurement, de remplacer les deux lanceurs doubles Simbad par
des Mica VL, dérivés des missiles air-air équipant les Rafale et
Mirage. Les cellules seraient logées dans les encorbellements de la
poupe. DCN Equipements Naval, à Ruelle (Charente), travaille à la
mise au point des futurs lanceurs du Mica VL. Un premier tir d'essai
doit être effectué début 2007.
En service mi-décembre
A l'issue de son stage de mise en condition opérationnelle (MECO),
qui s'est achevé samedi dernier, le Mistral va pouvoir être admis au
service actif, une fois achevées quelques formalités
administratives. L'ASA du bâtiment est prévue mi-décembre.
Toutefois, il restera encore des réserves et, notamment, au moins
une étape importante à franchir sur le système de combat, qui ne
répond toujours pas aux spécifications. Après les permissions de fin
d'année, le Mistral participera, du 15 janvier au 19 février, à
Exenon. Cet exercice d'état-major portera, principalement, sur les
capacités de commandement du bâtiment, doté d'un PC embarqué de 800
m². Cet espace a connu son baptême du feu l'été dernier, lorsque le
BPC a servi de centre névralgique aux unités françaises déployées au
Liban dans le cadre de l'opération Baliste. Toutefois, avec Exenon,
les militaires souhaitent pousser les capacités du BPC à leur
maximum en matière d'opérations internationales et interarmées.
L'activité du navire, pour le premier trimestre 2007, s'achèvera
avec une période de qualification des personnels du pont d'envol.
D'une longueur de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes en
charge, le Mistral peut embarquer 450 hommes de troupe, 4 chalands
de débarquement et 16 hélicoptères. Son équipage est composé de 160
marins. Un deuxième navire de ce type, le Tonnerre, doit être livré
en février par DCN Brest. |
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Mardi
12 décembre / Veillée de Noël à bord du BPC MISTRAL
19 heures, plus de
500 militaires et civils de la Défense, accompagnés de leurs
familles, se rassembleront à bord du bâtiment de projection et
de commandement (BPC) Mistral pour une veillée chrétienne de
Noël.
Placée
sous le patronage du vice-amiral d’escadre Jean Tandonnet et du
vice-amiral d’escadre Philippe Sautter, cette soirée est
organisée par les aumôneries militaires catholique et
protestante de la région maritime Méditerranée.
Cette
veillée chrétienne aura lieu à bord de la plus récente unité de
la force d’action navale et sera mise en musique par une chorale
catholique accompagnée par un sextuor de clarinettes de la
musique des équipages de la Flotte et par un groupe de rock de
l’Église protestante.
Source : Marine Nationale (Préfecture Maritime de la
Méditerranée)
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