Autres chiffres
Les BPC
Mistral et Tonnerre se
distinguent des TCD par une architecture
de type plate-forme hélicoptères
baptisée landing helicopter dock
(LHD) dans la terminologie alliée. Le
BPC permet, dans le cadre de ses
missions de projection de forces, la
mise en œuvre de chalands de
débarquement et d'hélicoptères. Les
capacités d'emport en hommes et
matériels ont été notablement améliorées
par rapport au TCD Siroco.
L'architecture générale à pont d'envol
continu avec un îlot déporté sur tribord
facilite considérablement la mise en
œuvre des hélicoptères et dote le navire
d'une très bonne capacité aéromobile.

Les
éléments les plus remarquables du BPC
sont les suivants :
La plate forme "hélicoptères"
Le pont
d'envol du bâtiment dispose de six spots
pour hélicoptères de type NH90/Tigre,
dont l'un compatible du Super Stallion
(30 tonnes à pleine charge), sur un pont
d'envol de 5 200 m2. Un hangar de 18 000
m2, desservi par deux plates-formes
élévatrices permet le stockage et
l'entretien de seize hélicoptères.
Une
grue

Les véhicules embarqués
Les BPC
peuvent accueillir quatre CTM (chaland
de transport de matériel) ou deux LCAC
(engins de débarquement sur coussin
d'air), capables de mettre en œuvre les
blindés et autres véhicules d'infanterie
qui sont stockés à bord sur les 2 650 m2
de pont.
Le radier
Les
installations de mise en œuvre des
engins amphibies, des hélicoptères et
des véhicules sont constituées d'un
radier couvert, d'un hangar pour
véhicules, d'un hangar pour hélicoptères
et de deux plates-formes élévatrices.
Les différents hangars sont desservis
par une ou deux plates-formes
élévatrices (un pour le hangar
véhicules, deux pour le hangar
hélicoptères). L'accès des véhicules
s'effectue par une porte-rampe latérale
et une porte-rampe radier.
Le système de combat
Les BPC
sont dotés d'un système de combat
performant qui comprend différents
sous-systèmes : direction des
opérations, télécommunications,
navigation, autodéfense de courte
portée, protection des accès et
télésurveillance, systèmes d'information
et de commandement. Le système de
direction des opérations est doté
d'équipements de veille : deux radars de
navigation et d'appontage pour la
navigation du navire et le contrôle
d'approche des hélicoptères et un radar
de veille 3D pour la surveillance air et
surface. Le système de direction des
opérations, constitué d'une variante du
système d'exploitation numérique des
informations tactiques de la famille du
Senit 8 (le porte-avions
Charles-de-Gaulle en est doté)
permet à l'équipage d'analyser et
traiter la situation de combat et
d'assurer le contrôle des hélicoptères
et des engins nautiques.
Défense rapprochée
Le
bâtiment fera partie d'un groupe
aéronaval assurant sa protection contre
les menaces sous-marine, aérienne et de
surface (y compris celles présentées par
les batteries côtières). Ses moyens
propres sont en conséquence
essentiellement consacrés à
l'autodéfense rapprochée : artillerie de
petit calibre, missiles Mistral.
Un PC embarqué de forte
puissance
Pour
répondre à sa mission fondamentale de
poste de commandement « flottant », une
vaste plate-forme modulaire de 850 m2,
dotée de stations de travail (150
stations), est aménagée pour accueillir
cent-cinquante opérateurs. Elle permet
aux états-majors embarqués de gérer au
mieux l'information au sein des
opérations interarmées, interalliés ou
multinationales grâce à un système de
communication intégrée permettant de
faire transiter plusieurs mégas bits par
seconde. La densité des échanges
prévisibles, les services à forte valeur
ajoutée offerts (données, images) font
du BPC un véritable navire « en
réseau », noyau central effaçant en
grande partie la frontière actuelle
entre la terre et la mer.


Hôtellerie et restauration à
bord
Les BPC
présentent des standards d'habitabilité
inégalés avec une fonction vie
entièrement repensée et novatrice. La
fonction hôtellerie du bâtiment est
basée sur le concept de cabines
modulaires avec blocs sanitaires
intégrés, pour l'équipage comme pour les
passagers, pour un, deux, quatre ou six
personnes suivant les grades. A comparer
aux chambrées de soixante-dix marins sur
les bâtiments d’ancienne génération.
Cette
capacité permet au navire d'être adapté
à tous les contextes d'utilisation
opérationnelle, et notamment de mener
des opérations lointaines sur un durée
longue, de répondre aux exigences de
féminisation et de professionnalisation
des armées et de garantir une meilleure
évolutivité. Les aménagements intérieurs
permettent de regrouper les locaux de
vie des passagers qui auront un rythme
de vie conforme à leurs activités et non
à celui de l'équipage.
La
restauration, implantée sur un même pont
est organisée autour d'une cuisine
centrale unique qui desservira plusieurs
rampes et salles à manger mixtes entre
le bord et les passagers embarqués. Le
Mistral est aussi jusqu'à présent
le seul bâtiment de la marine française
à disposer d'une salle de sport dédiée
de 150 m2.
Un hôpital embarqué
Un
hôpital moderne équipe les BPC. Sur 750
m2 de pont, il comprend une vingtaine de
locaux dont deux salles d'opération, une
salle de radiologie, et soixante-neuf
lits dont dix-neuf médicalisés. Le
hangar aux hélicoptères pourra également
être transformé en hôpital de campagne
pour augmenter les capacités santé du
navire.
Rappel
: BPC
en chiffres

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Déplacement : 21 239 tonnes à
pleine charge
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Vitesse maximale : 18,8 nœuds
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Surface du pont d'envol : 5 200
m2
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Nombre de spots hélicoptères : 6
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Capacité d'emport
d'hélicoptères : jusqu'à 16
(NH90, Tigre...)
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Propulsion : électrique avec "Pods"
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Hôpital : 19 lits médicalisés +
extensions à 50
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Poste de commandement : 850 m2
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Délai de réalisation : 36 mois
Coût
total du programme BPC (ordre de
grandeur) : 650 millions d’euros pour
les deux navires.