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Actualités

 

2008

SOURCE MERETMARINE / Lien WEB

CNIM dévoile à Toulon son catamaran de débarquement

 

Vidéo


 
Le L-CAT en manoeuvres à Toulon
crédits : JEAN-LOUIS VENNE

 

Voilà ce qui pourrait bien remplacer, dans les prochaines années, la batellerie de la flotte française. Conçu par les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée (CNIM) et réalisé en toute discrétion aux chantiers Gamelin, à La Rochelle, le Landing Catamaran (L-CAT) est arrivé le 7 octobre à Toulon, après une traversée d'une dizaine de jours réalisée par ses propres moyens. Après quelques manoeuvres, notamment un plageage, hier, à côté du fort de l'Eguillette (voir l'ensemble des photos en fin d'article), le L-CAT sera baptisé aujourd'hui.


Le L-CAT devant le BPC Mistral (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Le L-CAT avec 6 VAB (© : CNIM)


Le L-CAT avec deux chars lourds (© : CNIM)


Le L-CAT avec des chars lourds (© : CNIM)

30 noeuds et une plateforme élévatrice

Révolutionnaire, le concept porte sur un catamaran à grande vitesse convertible en chaland de débarquement. Long de 30 mètres pour une largeur de 12.8 mètres, le L-CAT se compose de deux coques et d'une plateforme de chargement centrale (23 mètres de long sur 6.9 mètres de large). Quatre vérins hydrauliques permettent à cette plateforme de monter ou descendre, à la manière d'un ascenseur. Embarquable sur Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) ou sur Transport de Chalands de Débarquement (TCD), le L-CAT est conçu pour être opéré en catamaran durant les périodes de transit entre le navire porteur et la côte. La plateforme est alors en position haute et la configuration en catamaran permet non seulement une bonne tenue à la mer, mais aussi une vitesse très élevée, atteignant près de 30 noeuds (20 noeuds à pleine charge). A l'approche de la plage, la plateforme va s'abaisser, afin d'obtenir un bateau à fond plat permettant le débarquement des hommes, des véhicules et du matériel (voir photos ci-après).
Le L-CAT peut embarquer une charge de 130 tonnes, soit deux chars de bataille du type Leclerc, 4 chars légers ou 6 véhicules de l'avant blindé (VAB). A pleine charge, son tirant d'eau atteint 2.5 mètres en transit, et 60 centimètres en mode débarquement.


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)


(© : JEAN-LOUIS VENNE)


(© : JEAN-LOUIS VENNE)


(© : JEAN-LOUIS VENNE)


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Abaissement de la plateforme près de la plage (© : JEAN-LOUIS VENNE)

Un Ro-Ro en aluminium doté de Waterjets

La propulsion, articulée autour de quatre moteurs diesels et deux waterjets, développe une puissance de 5 MW. Elle permet un temps de transit raccourci vers la zone de plageage et un retour à vide très rapide vers le BPC ou le TCD, afin de réduire la durée entre deux rotations. Un BPC du type Mistral pourrait embarquer deux L-CAT. Conçu pour être mis à l'eau à une dizaine de nautiques des côtes, le catamaran affiche une autonomie de 1000 nautiques à 15 noeuds.


Le L-CAT à pleine vitesse (© : CNIM)


Le L-CAT (© : CNIM)

On notera que le L-CAT, armé par 4 personnes, présente un autre avantage par rapport aux actuels chalands de débarquement : la facilité des opérations de débarquement. Du type Roll on - Roll off (Ro-Ro), il dispose, sur chaque extrémité de la plateforme, d'une rampe d'accès. Il peut donc charger et décharger sa cargaison par l'avant ou l'arrière, contrairement aux CTM et CDIC, obligés d'effectuer ces opérations par la proue. Sur l'ancienne génération, l'arrière est en effet occupé par le poste de pilotage, alors que celui du L-CAT se situe à l'avant, sur le côté tribord. L'adoption d'une coque en aluminium, très visible sur le prototype qui n'est pas peint, permet, en outre, un gain de poids appréciable et une maintenance plus facile. Elle solutionne en effet les problèmes de corrosion.


Le poste de pilotage, à tribord (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Le L-CAT avec plateforme en position haute (© : CNIM)


Le L-CAT avec plateforme en position basse (© : CNIM)

Un prototype réalisé sur fonds propres

Sur le papier, le concept du bateau convertible était une évidence. Le L-CAT, reconfigurable, répond en effet aux problématiques auxquelles sont confrontées les marines actuelles, à commencer par la Marine nationale. Si la flotte des bâtiments de transport, comme les BPC ou TCD, a en effet été renouvelée ces dernières années, les navires mettent toujours en oeuvre une batellerie dont la conception remonte aux années 40. Les chalands de transport de matériel (CTM), notamment, sont peu manoeuvrants et très lents. Ils ne présentent qu'un faible rayon d'action et des qualités nautiques médiocres, conséquence de leur fond plat. Outre une météo relativement clémente, ces caractéristiques imposent donc, en cas d'opération amphibie, que les bâtiments de transport se rapprochent de la côte pour projeter leurs CTM. Il en résulte donc une plus grande vulnérabilité des BPC et TCD face aux attaques lancées depuis le littoral. De plus, le temps mis par les actuels chalands pour réaliser leurs rotations demeure trop long, la vitesse des CTM étant inférieure à 10 noeuds. Les chalands de débarquement d'infanterie et de chars (CDIC, au nombre de deux dans la marine), bien que plus gros que les CTM (59.4 mètres contre 23.8 mètres), présentent eux aussi l'inconvénient d'être lents (10.5 noeuds) et leur fond plat empêche leur déploiement dans une mer mauvaise.


Un CTM devant un BPC (© : Marine nationale)

C'est pourquoi la marine étudie le remplacement de ses 15 CTM et 2 CDIC par une nouvelle génération, appelée Engin de Débarquement Amphibie (EDA). Dans le cadre du futur appel d'offres sur l'EDA, attendu dans les deux prochaines années, CNIM espère placer son L-CAT. Mais, pour appuyer les études, il fallait pouvoir démontrer à la mer et sur les plages ses performances théoriques. C'est pourquoi la société a financé, sur fonds propres, la réalisation d'un prototype, qui va désormais pouvoir être testé en conditions réelles.


Le MultiPurpose Patrol - MPC, plus gros que le L-CAT (© : CNIM)


Le MultiPurpose Patrol - MPC (© : CNIM)

Marché national et export : Une gamme allant de 200 à 2000 tonnes

En dehors de la France, CNIM espère convaincre d'autres flottes d'adopter le L-CAT. La plupart des pays mettent actuellement en oeuvre des chalands plus ou moins identiques, les nouveaux modèles n'étant que des améliorations d'un concept plus que cinquantenaire. Seuls les Etats-Unis ont développé un autre engin, le Landing Craft Air Cushion, gros hydroglisseur capables de transporter 90 tonnes de fret à la vitesse maximale de 54 noeuds. Le LCAC américain se révèle néanmoins très couteux à l'achat et en entretien. En somme, hors de portée de marines autres que l'US Navy.
Le marché présente donc un réel potentiel pour l'industriel français, qui a imaginé toute une gamme de bateaux en fonction des besoins des clients. Suivant le même concept de catamaran avec plateforme élévatrice, des modèles plus importants ont été conçus, le plus gros affichant un déplacement de 2000 tonnes. Disposant d'une superstructure couvrant partiellement ou totalement la plateforme de chargement (mais avec toujours les rampes avant et arrière), ces catamarans affichent une autonomie plus importante.


Le MultiPurpose Vessel - MPV (© : CNIM)

MPV : Quand le concept du L-CAT devient un bâtiment d'intervention hauturier

Dans cette famille, on retiendra notamment le MultiPurpose Projection Vessel. Long de 90 mètres, le MPV est une véritable unité hauturière. Pouvant embarquer de l'armement (artillerie, missiles antiaériens et antinavires...), sa taille lui permet de disposer d'une plateforme et d'un hangar pour hélicoptère ou drones. Quant aux deux flotteurs, compte tenu de leurs dimensions, ils peuvent héberger un système de mise à l'eau d'embarcations rapides (voir même un système de sonar remorqué).


Le MultiPurpose Vessel - MPV (© : CNIM)

Le MPV se prête donc bien aux missions de surveillance et de protection du trafic maritime (par exemple contre la piraterie), ou encore aux missions de lutte contre le narcotrafic. Mais, dans le même temps, il conserve les capacités de transport et de débarquement des L-CAT. On peut donc l'utiliser pour le projeter des troupes et des véhicules, ainsi que pour mener des opérations humanitaires. En effet, suite à des catastrophes naturelles, l'envoi d'aide dans une zone sinistrée où les infrastructures portuaires sont inexistantes ou inutilisable est souvent difficile. L'utilisation de navires de débarquement est donc très utile, à l'image des nombreuses missions réalisées ces dernières années par les Bâtiments de transports légers français basés outre-mer. Avec le MPV, CNIM espère, d'ailleurs, se positionner sur le projet BIS (Bâtiments d'Intervention et de Souveraineté), visant à remplacer les actuels Batral.


Le MPV dans une mission humanitaire (© : CNIM)

LE L-CAT en images

Pour refermer cet article, nous vous proposons une très belle série de clichés réalisés par Annie et Jean-Louis Venne. Ces images permettent, pour la première fois, de découvrir sous toutes ses coutures le L-CAT. A découvrir également une vidéo des manoeuvres de plageage de l'engin


Arrivée du L-CAT le 7 octobre à Toulon (© : ANNIE VENNE)


Arrivée du L-CAT le 7 octobre à Toulon (© : ANNIE VENNE)


Arrivée du L-CAT le 7 octobre à Toulon (© : ANNIE VENNE)


Arrivée du L-CAT le 7 octobre à Toulon (© : ANNIE VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Manoeuvres, hier à Toulon (© : JEAN-LOUIS VENNE)

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