Port
Kelang
Malaisie
Du 30 avril au 3
mai
Réception à bord le 30 avril
2008 / Ambassade de France en Malaisie
Autres photos de l'escale


Remerciements A.C.
Autres photos
Mercredi 30 avril 2008
La nuit a passé vite dans le
détroit de Malacca et nous avons embouqué le canal
Sud d’accès à Port Klang vers 07h30 pour un
chenalage d’une douzaine de miles nautiques (20km).
La nuit a passé vite dans le
détroit de Malacca et nous avons embouqué le canal
Sud d’accès à Port Klang vers 07h30 pour un
chenalage d’une douzaine de miles nautiques (20km).
Ce port constitue l’accès à la mer de la capitale,
Kuala Lumpur, distante d’une quarantaine de
kilomètres, mais également un poumon économique pour
la région. Il se décompose en deux zones principales
(le port du Nord et celui de l’Ouest) indépendantes
et un peu concurrentes. Les plus gros
porte-conteneurs peuvent y relâcher comme le
prouvait le baptême commercial célébré en grande
pompe, du « Kuala Lumpur Express », un géant de plus
de 300m de long ! Peu après l’accostage, la litanie
des actions habituelles a été psalmodiée sans fausse
note. Visites officielles pour le commandant,
corvées de poubelles et nettoyage du bâtiment pour
l’équipage, embarquement de vivres pour le
commissariat. A midi, le déjeuner officiel
paraissait en revanche bien maigre puisqu’une bonne
partie des militaires malaisiens étaient invités à
défendre leur rang de golfeur à Lumut, la base
navale la plus importante de Malaisie, distante de
quelques centaines de kilomètres. En revanche, pour
rehausser le panache naturel du Mistral (mais si !),
nous avons accueilli le vice-amiral Valin, notre
ALINDIEN haut de 2 mètres, déjà rencontré à Aqaba et
Djibouti. Pendant ce temps, l’avion militaire
amenant les renforts nécessaires pour notre exercice
en Inde défrayait la chronique pour s’être posé sur
un aéroport civil ou personne ne l’attendait. Il a
fallu tout le savoir-faire et la connaissance du
pays de nos diplomates pour démêler l’écheveau.
Ainsi, avec trois bâtiments de guerre français en
escale simultanément ici, notre pauvre attaché de
défense n’est pas à la noce ! Heureusement, il est
d’un naturel calme, bien secondé et n’en est pas à
son coup d’essai. Ce soir le coquetèle traditionnel
se déroulait encore à bord, mais demain sera une
journée calme puisque, ici comme chez nous, le
premier mai est férié. Les permissionnaires salivent
déjà.
Source Gilles Humeau
Jeudi 1er mai 2008
Comme je vous l’annonçais en
avance hier soir, le Mistral était bien vide
aujourd’hui. De nombreux membres d’équipage ont en
effet préféré louer une chambre d’hôtel en ville et
profiter du coût de la vie très raisonnable ici.
Même si quelques courageux ont choisi le dépaysement
total en découvrant la vieille ville portugaise de
Malacca, la plupart a choisi Kuala Lumpur. La
capitale est vraiment l’attraction principale la
plus facile d’accès, qui permet de combler le goût
d’exotisme, comme le manque de vie civile que les
marins ressentent parfois dans notre vase clos. Une
certaine similitude avec Singapour frappe
immédiatement à la lecture d’un plan de la ville.
Little India et China town sont présents à deux pas
du centre ville hyper moderne et célèbre par ses
tours jumelles hautes de plus de 400m, les Petronas.
Tout autour, le quartier de KLCC (Kuala Lumpur city
center) rivalise de modernité avec le dragon
chinois. On y trouve quelques bonnes affaires,
notamment pour l’électronique. A deux pas, mais avec
la température qui règne ici l’effort est méritoire,
le quartier de China town est beaucoup plus
populaire et pittoresque. Le monde étonne tout
d’abord. Les rues sont pleines et les piétons se
disputent l’asphalte avec les voitures, les deux
roues. Dans les parties piétonnes, on trouve des
échoppes pleines de produits de contrefaçon ou bien
de tissus difficiles à identifier, mais très
colorés. Partout, des marchands ambulants proposent
une restauration rapide à base de brochettes,
beignets, jus de fruits ou poisson grillés.
Figurez-vous qu’on peut manger très correctement
pour trois ou quatre Ringhits, c’est à dire pour
moins d’un euro ! Mais à la différence de Singapour,
les peuples sont plus mélangés et les vendeurs à la
sauvette sont moins agressifs qu’à Shanghaï. Dans
toute la ville, la population majoritairement
musulmane affiche sa religion de façon simple. Les
femmes voilées sont nombreuses, mais souvent sur une
tenue très occidentale. Imperceptiblement, les
inscriptions chinoises disparaissent pour laisser la
place à du sanscrit dans Little India. Les odeurs
changent, les couleurs aussi qui font une plus large
place aux ors des saris et aux tons chauds sur les
étalages des marchands d’épices. En revanche,
l’architecture varie peu, à base de maisons
coloniales du début du XXème siècle, aujourd’hui
nettement défraîchies. Il faut dire qu’avec
l’humidité qui règne dans la ville, les traces de
mousses et autres lichens salissent bon nombre de
murs et d’édifices. Par ailleurs, l’eau omniprésente
fait croître la végétation avec une luxuriance
extraordinaire. Dépaysant et exotique vous disais-je
!
Source Gilles Humeau
Vendredi 2 mai 2008
Ce matin, le Mistral a
repris un peu d’activité puisque la réunion de
planification de l’activité de demain s’y déroulait
en présence de militaires malaisiens
Ce matin, le Mistral a
repris un peu d’activité puisque la réunion de
planification de l’activité de demain s’y déroulait
en présence de militaires malaisiens. Parallèlement,
nous recevions la visite d’une trentaine de marins
de la base océanographique implantée à Port Klang.
Enfin, les dernières livraisons de vivres nous
permettront de bénéficier de produits frais
supplémentaires, ce qui est bien agréable en mer.
Mais surtout, nous tournons une page avec le départ
de notre première bordée de renforts, à bord depuis
Toulon et remplacée par les passagers de l’avion de
mercredi. Ainsi, l’ensemble des pilotes et une bonne
partie des techniciens de l’ALAT regagnent le 3ème
régiment d’hélicoptères de combat d’Etain, une bonne
partie du détachement de la 35F rentre à Hyères et
les plongeurs démineurs sont relevés. Parmi les «
exotiques » de ce départ, quelques membres
d’équipage nous quittent pour d’autres affectations
comme les premiers maîtres Cazalet et Dussol. Enfin,
Pierre Guillebaud, notre dentiste embarqué à
Djibouti, alias « Chicot 2 » rentre vers son cabinet
de Roanne et la dernière arrivée, Marie Détrée,
notre peintresse, sera heureuse de quitter le monde
de fous découvert à Singapour pour la quiétude d’une
nouvelle exposition. Nous la reverrons sans doute au
Havre cet été pour présenter ses « touilles ».
Quelques marins étaient présents sur le quai ce
matin pour leur souhaiter un bon voyage et de bonnes
permissions. Cependant, comme pour leur prouver que
la vie militaire ne change guère, tous ont été
gratifiés de la démonstration qu’un pied de pilote
peut fort bien s’ajouter à un autre pied de pilote
et que trop fort n’a jamais manqué… Les pauvres ont
du attendre de 5h40 à 7h00 le bus les emmenant à
l’aéroport … pour un décollage à midi !
Source Gilles humeau
Samedi 3 mai 2008
Nous avons quitté Port Klang
ce matin par un beau soleil et sommes partis vers le
Nord à la faveur d’un fort courant, par un chenal
d’accès plus étroit, mais beaucoup plus calme que
celui du Sud.
Nous avons quitté Port Klang
ce matin par un beau soleil et sommes partis vers le
Nord à la faveur d’un fort courant, par un chenal
d’accès plus étroit, mais beaucoup plus calme que
celui du Sud. Malheureusement, les pêcheurs le
savent aussi et occupent l’espace avec leurs filets…
De part et d’autre, des platiers coralliens immenses
et dangereux débordent d’îles basses, couvertes
d’une végétation homogène et dense. La navigation
n’y est pas très aisée. On comprend que cette voie
d’accès n’est pas été privilégiée, surtout de nuit.
Mais à l’heure du GPS… Nous avons ainsi évité «
l’autoroute » et rejoint notre zone d’exercice par
le plus court chemin. Economie, économie ! En fin de
matinée, le pont d’envol était en effervescence pour
accueillir un nouveau Dauphin des gardes-côtes et
faire voler la Gazelle réparée pendant l’escale. En
début d’après-midi, deux frégates malaisiennes nous
ont rejoint pour travailler avec le Dupleix tandis
que nous attendions un hélicoptère Seaking qui nous
a fait faux bond. Que voulez-vous, la mécanique est
capricieuse… Finalement, en zigzaguant entre les
filets de pêche, notre groupe se fraye un sillage à
travers la mer des Andamans vers le « ten degrees
channel » qui nous ouvrira la porte du golfe du
Bengale demain soir.
Source Gilles Humeau
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