Exercice, mercredi 12 mars
2008
Apporté une réponse solidaire
aux menaces contre la prolifération des armes nucléaires
biologiques et chimiques.
C’est dans cet esprit, que la
République de Djibouti et la France organisent conjointement
le 12 mars un exercice baptisé Guistir 08 sur le territoire
de djibouti.
Cette initiative de sécurité
contre la prolifération (ISP) lancée à Paris en 2003, vise
à lutter contre les transferts illicites des armes des
destructions massives et est soutenu par 85 pays.
Guistir 08 s’inscrit ainsi
dans le cadre de la conférence de l’OEG (opération expert
group) qui se tiendra à Paris en septembre 2008.
Pour voir les différents
aspects de la lutte contre la prolifération au sein de la
(ISP) et étudier le scénario de l’exercice, ce 11 mars est
consacré à une semaine qui réuni tout les pays devant
prendre part à l’exercice.
Il s’agit des pays de la mer
rouge et du Maghreb (Djibouti, Arabie Saoudite, Yémen,
Libye, Jordanie Maroc, Tunisie, Mauritanie et Algérie)
auxquels sont associés les tuteurs de l’OEG (Allemagne,
Etats-Unis, Royaume Uni, Australie, Japon).
Le Scénario fourni fait état
«d’un transfert proliférant transitant » par la Mer Rouge et
devant être intercepter par les pays participants sur
base de renseignement fiable établie par les partenaires du
ISP.
Cet exercice devra permettre
pour Djibouti de tester ses capacités d’interception navale
des cargaisons dangereuses.
Au niveau international, le
but principal de l’exercice est de sensibiliser et entraîner
les pays de la région Mer Rouge le Golfe d’Aden et le
Maghreb à la mise en œuvre des interceptions maritimes des
trafics illicites.
Source Web |
Extrait TV Djibouti
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Information sur PSI :
Web
Détails exercice GUISTIR 2008
(Extrait dossier de presse)
Présentation
Parmi les différentes menaces à la paix et à la sécurité internationales,
la prolifération des armes nucléaires, biologiques et chimiques
représente un risque particulier auquel la communauté internationale
doit apporter une réponse solidaire.
Dans cet esprit, l'Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI –
Proliferation Security Initiative) a été lancée en 2003, à
Paris, afin de lutter contre les transferts illicites d'armes de
destruction massive et des matériels associés.
Plus de 85
pays ont aujourd’hui soutenu
cette initiative, en agréant la déclaration de Paris qui fixe les
principes d'interdiction. Celle-ci propose également des moyens
concrets pour lutter contre cette menace, tout en respectant le
droit international.
Cette année, la France et la République de Djibouti ont souhaité organiser
conjointement un exercice PSI auquel seront associés, outre les
tuteurs de l’Operational Experts Group
(OEG),
des pays de la mer Rouge et du Maghreb.
Celui-ci, baptisé GUISTIR 08 se déroule sur le territoire de
Djibouti et dans les eaux internationales du Golfe d’Aden,
les 11 et 12 mars 2008.
Il comprend une journée de séminaire, alternant des présentations et des
débats libres portant sur différents aspects de la lutte contre la
prolifération au sein de la PSI.
Le lendemain, un exercice se déroule en mer, reprenant le scénario étudié
lors du séminaire. Il comporte une phase d'interception en mer, puis
une phase d'inspection et d'identification des matières saisies dans
le port de Djibouti.
L’organisation de Guistir 08 par la France s’inscrit en amont de la
tenue à Paris, en septembre 2008, de la conférence de l’OEG, comité
directeur international de l’Initiative, à l’occasion de laquelle
sera commémoré le 5e anniversaire de la déclaration sur
les principes d’interdiction de Paris (4 septembre 2003).
Buts de l’exercice
La France
s’attache à promouvoir les initiatives multilatérales qui
contribuent à la sécurité maritime. Le présent exercice s’inscrit
plus particulièrement dans le cadre de l’initiative de sécurité sur
la prolifération (PSI) qui vise à intercepter des transferts
maritimes, aériens ou terrestres d’armes de destruction massives, de
matériels associés ou de leurs vecteurs.
L’exercice
Guistir 08, organisé par la France, s’inscrit dans le cycle
d’entraînement des partenaires PSI. Il répond également à
l’engagement de la France de procéder à un élargissement vers des
pays ayant demandé un accompagnement en matière de lutte contre la
prolifération. Conduit en coopération avec Djibouti, cet exercice
multinational a pour vocation de sensibiliser le maximum de pays de
la région Mer Rouge / Golfe d’Aden et du Maghreb à la problématique
de la sécurité maritime.
En
national, il permettra d’étudier les conditions d’intervention des
équipes d’inspection NRBC dans une zone éloignée de la métropole et
dans un contexte maritime.
Objectifs
principaux et secondaires
Principaux
Au
niveau international :
- dans le
cadre plus global de la sécurité maritime, il s’agit de sensibiliser
et d’entraîner les pays de la région Mer Rouge / Golfe d’Aden et
Maghreb au processus décisionnel (lors du séminaire) et à la mise en
œuvre des interceptions maritimes de trafics illicites (lors d’une
démonstration grandeur nature) ;
- il
s’agit aussi de coopérer avec les partenaires PSI, contributeurs aux
activités d’interception et d’inspection.
Au
niveau national :
- il
s’agit de tester les capacités d’interception navale,
- ainsi
que les capacités d’inspection NRBC
d’une cargaison en mer ou à quai (à Djibouti).
Secondaires
- il
s’agit de vérifier l’interopérabilité des moyens de commandement,
coordination, contrôle et renseignement entre partenaires PSI ;
- et
d’étudier une procédure d’emploi commune d’une équipe d’inspection
NRBC.
Thème et
déroulement de l’exercice
Il est
centré sur l’interception de matières « proliférantes » NRBC,
expédiées par voie maritime.
D’une
durée de deux jours, il comprend deux volets :
-
un séminaire de présentation illustrant le processus
décisionnel de la PSI, par le biais d’un scénario joué « sur
table », à bord du bâtiment de projection et de commandement
(BPC) français Mistral ;
-
une démonstration, grandeur nature, des phases d’interception
et d’inspection d’une cargaison suspecte.
Le séminaire : (mardi 11 mars 2008)
Alternance
de présentations par les différents participants (Ministère des
affaires étrangères, SGDN, douanes, ministère de la défense, DGSE…),
il vise à expliquer les différentes étapes du déroulement d’une
interception PSI.
Un jeu
« sur table », mené selon un processus décisionnel, doit conduire à
une intervention, selon le schéma type d’une PSI : échange de
renseignements / prise de décision / conduite d’interception
maritime dans les eaux internationales.
La phase démonstrative : (mercredi
12 mars 2008)
Le
scénario du séminaire reprend le thème de la démonstration : un
transfert proliférant transitant par la Mer Rouge est découvert sur
la base d’un renseignement fiable, fourni par un des pays
partenaires de la PSI. La force navale française présente dans la
zone reçoit pour mission d’intercepter le navire suspect au large de
Djibouti. La France demande alors à ses partenaires PSI présents
dans la zone de s’associer à l’interception.
Le navire
suspecté se plie aux injonctions de la force navale qui procède à
son interception. Une visite d’inspection spécialisée NRBC
intervient alors, soit en mer, soit dans le port de Djibouti.
→ Déroulement de cette journée
:
- Embarquement à bord du BPC
Mistral (NB: appareillage à 07h00)
- Phase d’interception et d’arraisonnement du navire suspect (simulé
par le BPC) - Déroutement vers le port de Djibouti
- Accostage à Djibouti, puis examen de la cargaison dans une
zone sécurisée
- Conférence de presse à 17h30
- Cérémonie de clôture à 18h00
Pays participants
Pour la phase démonstrative
→ Moyens
militaires français :
-
un bâtiment de projection et de commandement, le BPC
Mistral
-
un bâtiment d’interception fourni par la marine nationale, la
frégate Dupleix
-
un avion de patrouille maritime Atlantique basé à
Djibouti
-
une patrouille de chasseurs Mirage basés à Djibouti
-
une équipe de visite du commando marine basé à Djibouti
-
un hélicoptère basé à Djibouti (pour la dépose des commandos
en mer)
-
une équipe d’intervention / inspection NRBC du 2e
Régiment de dragons de Fontevraud
-
une équipe NEDEX des FFDJ
-
moyens des Forces françaises à Djibouti (FFDJ) nécessaires au
soutien
→ Moyens
militaires étrangers :
-
un bâtiment américain pour l’interception, le USS Winston
Churchill
-
deux patrouilleurs Djiboutiens (P18 et P19)
pour accompagner le navire suspect jusqu’au port
-
une équipe NEDEX
Djiboutienne
Participants au séminaire
Une
soixantaine de joueurs participera à l’exercice à bord du BPC, dont
environ 40 étrangers et 20 participants français (joueurs et
animation).
Une
équipe pluridisciplinaire sera constituée, en ce qui concerne les
pays suivants : Arabie Saoudite, Yémen, Djibouti, Jordanie, Maroc,
Tunisie, Mauritanie, Libye et Algérie.
Ces
équipes de 2 à 3 joueurs chacune comprennent généralement un
militaire, un juriste, un spécialiste du renseignement et un
douanier (« law enforcement »).
Elles seront parrainées par les
équipes des pays tuteurs de l’OEG : Allemagne, Etats-Unis,
Royaume-Uni, Australie, Japon et Italie.
La
coopération franco-djiboutienne
La France
et Djibouti entretiennent une collaboration militaire suivie de
longue date. Les deux pays sont
liés par un accord de défense depuis 1977 (défense contre une
agression extérieure et mission de police du ciel et de défense
aérienne).
La France a dans ce pays sa plus
importante base militaire en Afrique (2 900 hommes), qui revêt un
caractère stratégique par sa position géographique au débouché du
Bab El Mandeb, détroit par lequel transite le pétrole acheminé du
Moyen-Orient vers l’Europe.
A ce titre, la relation
militaire bilatérale joue un rôle positif pour la stabilité de
Djibouti dans un environnement régional très difficile (crise en
Somalie, relations ethio-erythréennes tendues, attentats récurrents
au Yémen). Elle permet aussi d’appuyer la nouvelle architecture de
paix et de sécurité en Afrique et notamment d’apporter le soutien de
la France à la montée en puissance de la brigade Est-africaine en
attente (dans le cadre des Forces africaines en attente, FAA).
Une coopération militaire étroite
La France participe à l’effort
de modernisation de l’outil de défense djiboutien. Cette action est
particulièrement dense, notamment au travers :
• de la mise en service d’un troisième sémaphore dans le détroit de Bab
el Mandeb,
• du soutien à la création de l’Académie d’officiers d’Arta,
• de la remise à niveau du
réseau de transmission interarmées.
De même, des stages sont
organisés par les FFDJ
pour les FAD,
ainsi que des entraînements croisés franco-djiboutiens.
En 2007,
Djibouti est le 6e plus important bénéficiaire de notre
coopération militaire, avec 4,6 millions d’euros de crédits de la
Direction de la coopération militaire et de Défense (DCMD) du
ministère des affaires étrangères.
De plus, la
France a salué la volonté de Djibouti de participer à l’initiative
de coopération sécuritaire trilatérale (France, Yémen et Djibouti)
dans le détroit de Bab el Mandeb en encourageant les parties
djiboutienne et yéménite à s’accorder sur leur approche de cette
initiative pour qu’elle devienne prochainement une réalité. Elle
marquera une étape importante dans la coopération militaire
franco-djiboutienne.
Enfin, les
forces armées djiboutiennes possèdent de nombreux matériels
français. La France souhaite donc maintenir une relation forte dans
le domaine des armements car une communauté de matériels permet de
maintenir la coopération militaire à un bon niveau et facilite par
ailleurs l’interopérabilité des deux forces armées.
Les forces françaises à Djibouti (FFDJ)
Les FFDJ disposent d’une des 4 bases
militaires permanentes prépositionnées en Afrique. Les missions des
FFDJ, dans le cadre des accords de coopération entre la France et
Djibouti, recouvrent la protection des ressortissants français (plus
de 4000), les missions d’aide au profit de l’Etat et des forces
armées djiboutiennes, la participation aux efforts pour la stabilité
régionale, l’animation de la coopération régionale et la projection
éventuelle des forces prépositionnées dans une mission
opérationnelle.
Le général
commandant les forces françaises à Djibouti dispose d’un état-major
interarmées. Il commande 2 900 militaires appartenant à des unités
pré positionnées et tournantes qui constituent les forces de
présence.