Mr Fillon, Premier Ministre Français, à bord /
12 avril 2008

Remerciements
François P.
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 Remerciements
François P.
Vidéo / Discours Mr Fillon sur le Mistral
François Fillon était en visite au Japon les 11 et 12 avril. Son séjour
s’est terminé par une réception donnée à bord du bâtiment de la Marine
Nationale le “Mistral”
(site à voir!) à laquelle étaient conviés les Français résidant au
Japon. Nous vous présentons ci-dessous, dans son intégralité,
l’allocution prononcée par le Premier Ministre au cours de la réception.
Il s’agit d’un film d’amateur, pris sans trépied et nous vous prions de
nous excuser pour les bougés fréquents. La qualité du son devrait
compenser, nous l’espérons, cet inconvénient.
L’accueil et la réception étaient parfaitement organisés par le
personnel de l’Ambassade et du Mistral. Arrivés à la gare de Shin-Kiba,
nous avons été pris en charge par un personnel nombreux et très
accueillant. Des cars-navettes nous attendaient et nous ont amenés à bon
port en quelques minutes.
Le bateau étant prévu pour transporter plusieurs hélicoptères, nous
avons pu monter sur le pont et apprécier ce superbe bâtiment. Une petite
ombre au tableau: le nombre d’invités avait été limité à 800 mais il
semble que beaucoup de personnes inscrites ne soient pas venues. C’est
bien regrettable car d’autres ont été privées de la possibilité de
rencontrer le premier ministre et d’assister à la réception.
Source Web ADSL Nécessaire
(150 Mo) VIDEO :
ICI
Format MP3
/ 20 minutes / 20 Mo
Contenu du discours :
ICI
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Source Site Web 1er Ministre
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Journal de Bord - Suite
Mercredi 9 avril 2008
Vous le
savez bien, il est de ces journées où l’on regrette
de s’être levé… Les marins du Mistral ont en effet
été pris à la gorge par une tornade sitôt la coupée
posée sur le quai.
Vous le
savez bien, il est de ces journées où l’on regrette
de s’être levé… Les marins du Mistral ont en effet
été pris à la gorge par une tornade sitôt la coupée
posée sur le quai. Sans doute fallait-il rattraper
ce qui n’avait pu être conduit hier, monter la zone
PC en salle de congrès, installer les stands
industriels, ranger le bord pour accueillir les
autorités, prendre un café avec le commandant du
bâtiment hôte, j’en passe et des meilleures…
Le bord, d’ordinaire presque calme, s’est
brutalement transformé en ruche vibrionnante ; les
tâches à accomplir dépassaient la capacité des
responsables à maîtriser le tempo, et pourtant tout
a paru presque fluide à nos hôtes… C’est la magie du
BPC !
Parmi les très nombreuses visites du Mistral (une
bonne douzaine cet après-midi), celle de monsieur
Ishiba, ministre de la défense nippon, a pris une
importance particulière compte tenu de la qualité de
l’intéressé, de sa connaissance des dossiers
militaires, mais surtout de l’aréopage de
conseillers et d’adjoints qu’il a drainés sur ses
traces. Il en arrivait de partout, prévus ou non,
qui se retrouvaient parfois autour d’un verre de
Perrier ou d’un café au carré commandant. Au cœur
d’un programme minuté, les généraux à 4 étoiles
paraissaient bien communs et devaient être pris en
charge par les commandants adjoints. L’attaché de
défense, d’ordinaire très « zen » semblait lui-même
dépassé par la popularité de notre bon Mistral…
Les coursives, véritables artères du bâtiment, se
gonflaient de groupes de visiteurs aux appareils
photos crépitants puis se vidaient dans les cages
d’escaliers, et la pulsation entretenue donnait la
mesure aux exposés commerciaux de nos industriels
cantonnés en zone PC. Ce cœur des opérations
maritimes était devenu en un clin d’œil le lieu de
toutes les rencontres, des discussions les plus
animées en français, anglais ou japonais, mais aussi
le temple des sourires polis, comme il sied au pays
du Soleil Levant. Les plus chanceux ont pu le
découvrir ce soir grâce au métro très développé de
l’agglomération. Nous sommes en effet dans le port
de commerce, très près du centre ville, mais
toutefois à une bonne demi-heure de Ginza, le centre
ville du commerce luxueux.
Les autres attendront demain, puisque nous recevons
ce soir la communauté japonaise et industrielle pour
le coquetèle traditionnel, gentiment préparé et
organisé par le Dupleix !
Source : Gilles Humeau
Jeudi 10 avril 2008
Comme les
japonais sont très disciplinés, la soirée d’hier
s’est terminée à une heure très raisonnable qui a
permis aux courageux de se rendre en ville.
Comme les
japonais sont très disciplinés, la soirée d’hier
s’est terminée à une heure très raisonnable qui a
permis aux courageux de se rendre en ville. Ce
matin, les opérations de soutien à l’exportation des
entreprises françaises (communément appelées «
Soutex ») ont repris sur le Mistral. Dans le même
temps, le Dupleix accueillait une équipe de la
communauté d’Emmaüs pour une vente de mille et une
merveilles hétéroclites. On y trouvait des poupées
japonaises, des services à thé anciens pour une
bouchée de pain, des estampes et autres boites
laquées. Il fallait arriver tôt pour avoir du choix…
A midi, les marins japonais des bâtiments hôtes
recevaient chez eux. Il est en effet de coutume
qu’un bâtiment de guerre en escale en pays étranger
soit chaperonné par une unité « hôtesse ». Un
officier du bord sert de point de contact pour
toutes les questions pratiques, les marins
organisent souvent des matchs de football ou des
visites croisées de leurs bâtiments. Et lorsque la
langue devient un obstacle pénible, la charge
devient encore plus vertueuse ! Au menu, un
assortiment de sushi et de mets raffinés en avant
goût d’une civilisation exquise à découvrir…
Il était en effet temps de sortir, d’aller se perdre
dans les quartiers de Ginza, d’Asakusa ou de Ueno,
d’aller découvrir ces petits restaurants ou le menu
se commande sur la foi de maquettes et de flâner au
gré des rues. Malheureusement, il pleuvait sans
discontinuer et les marchands de parapluies à 2€ ont
fait fortune ! Pauvre commissaire qui n’a pas pu en
commander à Singapour !
Source : Gilles Humeau
Vendredi 11 avril 2008
Grâce aux
trésors d’organisation du commandant adjoint
équipage et du capitaine d’armes, la préparation du
coquetèle de demain a pu être réalisée par une
trentaine de marins sélectionnés pour leurs
compétences particulières.
Grâce aux
trésors d’organisation du commandant adjoint
équipage et du capitaine d’armes, la préparation du
coquetèle de demain a pu être réalisée par une
trentaine de marins sélectionnés pour leurs
compétences particulières. Les autres ont pu sortir
en ville pour une journée de presque liberté. Ainsi,
grâce à une organisation très souple validée par le
commandant en second, tout marin devrait avoir la
possibilité de profiter d’au moins trois
demi-journées dans l’escale. N’en déplaise aux
râleurs, c’est une jolie performance ! Les
exceptions sont principalement à chercher parmi les
cuisiniers et maîtres d’hôtel, mais aussi parmi les
officiers pour lesquels la montée en grade est
plutôt un inconvénient… Par chance, le soleil était
revenu, comme pour encourager le Dupleix qui
appareillait ce matin.
Cet après-midi, une petite délégation conduite par
le commandant participait à l’ambassade de France à
une réception en l’honneur du Premier Ministre pour
le cent cinquantième anniversaire des relations
diplomatiques entre la France et le Japon. Comme les
élus n’étaient pas au rendez-vous, l’officier de
garde a eu la bonne idée de désigner des membres de
la faction de service pour l’occasion. Ainsi, le
maître Poisson qui devait faire le quart à l’entrée
du port fut-il heureux de troquer avec le
retardataire… moins chanceux d’avoir tenté le diable
! Ce fut pour tous l’occasion de découvrir l’écrin
de verdure autour de la résidence,tout près du
centre de la ville. Mais au XIXème siècle, l’espace
était peut-être moins luxueux !
Source Gilles Humeau
Samedi 12 avril 2008
Aujourd’hui,
changement de décor, tout le monde était à bord !
Nous recevions en effet monsieur François Fillon en
fin d’après-midi pour un coquetèle d’exception au
profit de huit cents invités de la communauté
française locale.
Aujourd’hui,
changement de décor, tout le monde était à bord !
Nous recevions en effet monsieur François Fillon en
fin d’après-midi pour un coquetèle d’exception au
profit de huit cents invités de la communauté
française locale. Si l’ensemble de la préparation a
été conduit par le Mistral, il faut reconnaître aux
organisateurs de l’hôtel Matignon la performance de
leurs équipes rompues à ce genre de prestations.
Depuis deux semaines en effet ils détaillent toutes
les phases de la réception. Depuis deux jours ils
sont présents à bord pour tout vérifier, parcourir
le circuit du Premier Ministre, inspecter les
chambres mises à la disposition des autorités,
monter une estrade, vérifier que le lutrin personnel
de monsieur Fillon est bien installé, que la
sonorisation et l’éclairage sont adéquats, … Tout un
tas de petits détails que vous n’imagineriez pas,
avec le calme et le naturel qui traduisent une
longue expérience et une connaissance intime du
patron de Matignon.
Le Premier Ministre est arrivé peu avant 16 heures,
accompagné de mesdames Pécresse et Idrac.
Rassurez-vous, le préavis était de taille et les
journalistes couvrant l’événement se chargent du
compte à rebours. Lorsqu’ils s’agitent, c’est qu’IL
arrive ! Après les honneurs militaires, la
délégation a suivi une visite éclair de la
passerelle et du pont d’envol. Curieusement, il se
dégageait du groupe une ambiance sympathique qui
n’exclue certainement pas le travail assidu et
performant. Peu après, tout le monde est allé se
préparer, et monsieur Fillon a retravaillé son
discours avec ses proches conseillers avant de
rejoindre le hangar hélicoptères ou tout le monde
l’attendait. En l’occurrence, le jeu le plus
intéressant pour le profane se déroulait dans
l’arène, c’est à dire au pied de l’estrade. Avec un
professionnalisme certain, les habitués parviennent
à se positionner au premier rang, à attirer
l’attention de l’orateur par un sourire ou un
balancement de chevelure, à coiffer le voisin vite
relégué au milieu du troupeau. Du grand art vous
dis-je !
Après le discours, beaucoup de marins ont pu voir et
s’entretenir avec le Premier ministre. Le Premier
Maître Dussol se targue d’avoir été pris en photo
avec lui, mais les jeunes cuisiniers pourraient
aussi vous raconter leur surprise lorsqu’il est venu
les remercier avant de quitter la salle. Quelle
surprise aussi pour les pilotes de l’armée de terre
qui se sont fait interroger sur les machines
utilisées pour la reddition du Ponant… Tous vous
diront la gentillesse du chef du Gouvernement,
l’attention qu’il a su témoigner à chacun et
l’absence d’arrogance de son équipe
d’accompagnateurs. Quelle récompense pour le travail
accompli ! Après son départ vers 17h30, la tension
du « staff » est retombée et nous avons vu
apparaître un enseigne de vaisseau supplémentaire
dans l’état-major… Il s’agit de monsieur Naudet, le
conseiller de communication du Premier Ministre qui
embarque avec nous jusqu’à Shanghaï pour une période
de réserve… et sans doute pour un peu de repos !
Le coquetèle a continué, plus détendu, compte tenu
du départ rapide des professionnels du jeu de
jambes. La communauté française a ainsi pu profiter
du bâtiment et de la profusion de très bonnes choses
réalisées à bord ou directement apportées par
l’avion dédié de l’équipe ministérielle. Un bon
camembert vous savez… !
Source Gilles Humeau
Dimanche 13 avril 2008
Le branlebas
était matinal aujourd’hui pour permettre
l’appareillage de Tokyo de bon matin. Dès six heures
et demie, la vie s’accélérait avec l’arrivée du
Shipchandler venu chercher son dû, celle de
l’attaché de défense, mon ami Jean-Marc Gerbier
accompagnant 2 passagers supplémentaires pour
Shanghaï et la visite charmante du commandant de la
frégate « hôtesse » qui nous a précédé dans notre
chenalage.
Sitôt la sortie de la baie de Tokyo, nous avons
retrouvé une mer formée de trois quart arrière.
Poussés par le vent, nous avons gagné quelques
nautiques pour faire décroître le PIM, ce serpent de
mer qui alimente toutes les conversations et fait
l’objet de toutes les interprétations. A l’origine,
l’acronyme signifie « position, intentions,
mouvement » et traduit donc une route prévue,
éventuellement quelques points tournants et dans le
pire des cas des changements de vitesses. Comme le
PIM intègre la notion du temps, il se caractérise
donc par un route géographique et une vitesse
moyennes de progression. Quoi de plus simple me
direz-vous ? Et pourtant, ce fameux PIM fait l’objet
de toutes les attentions. Augmente-t-il que l’alarme
est donnée pour ne pas arriver en retard. S’il
diminue, on doit le « consommer » et la discussion
porte sur la meilleure recette.
Plus délicat, un point de rendez-vous induit un PIM
intermédiaire pour rallier. Plus compliqué encore,
pour un PIM moyen à 11nd, on peut avoir un PIM
intermédiaire à 14nd pour rejoindre le Dupleix au
prochain exercice alors que le PIM résiduel pour
l’escale est de 10nd puisque nous avons 4heures
d’avance sur le PIM… Au fait, lequel ? ...J’arrête !
Vous aurez compris que le concept est d’importance
puisqu’il impose la vitesse de progression du moment
ou conduit à modifier les routes, mais surtout qu’il
alimente les conversations à l’infini et fait se
poser des questions existentielles aux chefs de
quart qui le recalculent souvent.
Dans l’immédiat, notre PIM décroît sensiblement au
fil du temps, mais nous nous en satisfaisons.
D’ailleurs, c’est dimanche à la mer et les
informations du Dupleix sur l’avant ne nous incitent
guère à l’optimisme. La mer est formée et le courant
contraire.
Source Gilles Humeau
Source Web
Journal de Bord
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