13 mai 2008 - Renfort autres que Français !
La Grande-Bretagne a envoyé ce mardi une frégate de la Royal Navy rejoindre les bâtiments américains et un BPC français dans les eaux internationales au large de la Birmanie. Les 3 puissances occidentales se préparaient à demander au Conseil de Sécurité de l’ONU d’autoriser une intervention humanitaire directe dans le delta de l’Irrawaddy dévasté par le cyclone.
La frégate HMS Westminster, décrite par la Royal Navy comme un "bâtiment puissance et multi-missions", va rejoindre 3 bâtiments de la 7è flotte et un navire amphibie français au large de la côte birmane, au sud du delta de l’Irrawaddy.
Les navires américains, conduits par l’USS Essex, participaient à un exercice de gestion de crise dans le golfe de Thaïlande. Ils transportent plus de 20 hélicoptères, des barges de débarquement et 11.000 marins.
Source Web : Article original : First Post (Grande-Bretagne) / Traduction Portail des sous-marins
14 mai 2008
Le «Mistral» attend toujours le feu vert de la junte
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Le navire de la Marine française chargé de l'aide pour les victimes du cyclone du 3 mai est prêt à appareiller d'Inde.
Il partira sans attendre le feu vert de Rangoon, en espérant que la situation sera débloquée lorsqu'il aura atteint les eaux birmanes. Le Mistral, un navire de la marine française, accompagné de la frégate Duplex, est en cours de chargement depuis mardi soir dans le port indien de Chennai (l'ancienne Madras). Il devrait en repartir jeudi pour atteindre la Birmanie trois jours plus tard.
A son bord, le bâtiment de projection et de commandement français, qui était dans la région pour effectuer un exercice d'évacuation avec la marine indienne lorsque le cyclone Nargis a frappé la Birmanie le 3 mai, transporte 1 500 tonnes de produits, dont 1,5 millions de mètres cubes d'eau, du riz, des abris et des moustiquaires, du matériel d'épuration d'eau, des médicaments, des lits et des couvertures. En bref, de quoi permettre à 60 000 personnes de vivre pendant quinze jours. C'est peu par rapport aux deux millions de sinistrés du cyclone qui a ravagé le sud de la Birmanie. Mais c'est beaucoup si l'on considère que l'ONU n'a pour l'instant réussi à secourir que 212 000 personnes. Le Mistral possède en outre des capacités amphibies, qui lui permettent d'accoster sur toutes les côtes de Birmanie, y compris les plus inaccessibles. Il héberge aussi plusieurs hélicoptères, des équipes médicales et des lits d'hospitalisation.
Le navire sera-t-il obligé de faire des ronds dans l'eau en attendant que la junte lui donne la permission d'accoster ? Depuis que l'exercice franco-indien a été interrompu sur ordre du gouvernement français pour permettre au Mistral de secourir les populations sinistrées, Paris négocie d'arrache-pied avec Rangoon.
«Responsabilité de protéger»
Au Quai d'Orsay, on promet que les discussions «ne sont pas au point zéro». Au ministère de la Défense, on assure que «l'autorisation et la planification sont en cours de finalisation». Mais hormis le fait que le bateau pourrait déjà être sur place si la junte birmane avait donné son autorisation, les négociations butent sur les modalités de déchargement et de distribution de l'aide humanitaire. «Les autorités birmanes ne veulent pas de personnel au sol», explique un conseiller de Bernard Kouchner. Et Paris refuse que la distribution soit effectuée par les autorités birmanes.
La France avait un temps suggéré d'utiliser la «responsabilité de protéger», concept de droit international approuvé l'an dernier par l'ONU, pour pouvoir agir sans l'assentiment du gouvernement birman et permettre au Mistral d'accoster. Mais la proposition a été rejetée par la Chine, la Russie, le Vietnam et l'Afrique du Sud. La France essaie donc depuis d'organiser le transfert du chargement du navire via les Nations-unies, des organisations non gouvernementales (ONG) ou la Croix-Rouge birmane.
Depuis le passage du cyclone, Rangoon freine toutes les offres d'assistance, y compris celle de l'ONU, et refuse que les équipes logistiques étrangères posent le plus petit orteil dans le delta dévasté. Quelque 100 000 personnes pourraient déjà avoir péri le premier jour dans le cyclone. Le bilan pourrait s'alourdir dramatiquement si la Birmanie, qui attend l'arrivée prochaine de la mousson, n'ouvre pas rapidement ses portes à l'aide. Des milliers de personnes pourraient périr à cause du manque d'eau et des épidémies qui pourraient se déclarer.
14 mai 2008
Communiqué officiel / Marine Nationale
Le Mistral a accosté la nuit dernière au port de commerce de Chennaï en Inde. Dès son arrivée à quai, les opérations de chargement des 1000 tonnes d’aide humanitaire destinées aux victimes du cyclone Nargis ont débuté.
Cette aide permettra de fournir de l’eau potable et de la nourriture à 100 000 personnes pendant 15 jours, ainsi qu’un abri à 60 000 personnes. Elle comprend du riz, des jerricans d’eau potable, des tablettes de dépollution de l’eau, des bâches de protection, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine et un lot de médicaments de premiers secours adapté à l’urgence de la situation.
Une fois le chargement achevé, le Mistral appareillera et fera route vers la Birmanie.
15 mai 2008
Source Web / Copyright ECPAD / Photo/Sgt Richard Nicolas Nelson, ECPA-D French Defense Ministry
Copyright Marine Nationale
Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral , a quitté le port de Chennaï (ex-Madras) en Inde, dans la nuit de mercredi à jeudi (14-15 mai), avec, à son bord, 1 500 tonnes d’aide humanitaire pour les sinistrés du cyclone Nargis, en Birmanie. Cette mission lui a été confiée par le ministre de la Défense , Hervé Morin, qui en a donné l’ordre le mercredi le 7 mai.
Pour répondre à cette mission, le Mistral a annulé l’exercice initialement prévu avec la marine indienne dans cette zone qui portait, notamment, sur le secours aux sinistrés.
16 mai 2008 / Meretmarine
Le Mistral en route vers la Birmanie avec 1000 tonnes de fret humanitaire
Le bâtiment de commandement et de
ravitaillement Mistral est attendu
ce week-end au large des côtes
birmanes. Le navire a appareillé
dans la nuit de mercredi à jeudi de
Chennaï, en Inde, où il a chargé une
importante cargaison de fret destiné
aux populations sinistrées par le
passage du cyclone Nargis. Celle-ci
se compose des produits de première
nécessité, eau et nourriture,
destinés à la survie d'environ
100.000 personnes pendant deux
semaines. Le Mistral emporte
également le matériel pour abriter
60.000 sinistrés. Dans le détail, la
cargaison comprend 400 tonnes de
riz, 10.000 jerricans d'eau de 20 à
30 litres, 400.000 tablettes de
dépollution de l'eau, 20.000 bâches
de protection, 10.000 moustiquaires
et 10.000 ustensiles de cuisine
(gamelles) et un stock important de
(antalgiques, antibiotiques,
antiseptiques...) Hier, le ministère
de la Défense n'était pas en mesure
de préciser dans quelles conditions
l'aide serait délivrée. Avant de
décharger sa cargaison humanitaire,
le Mistral devra, en effet, obtenir
le feu vert des autorités birmanes.
La France avait annoncé mardi le
déroutement du navire de la Marine
nationale, alors déployé en mer
Rouge dans le cadre d'exercices avec
les pays riverains (*). La frégate
Dupleix, qui accompagnait le BPC
depuis son départ de Toulon, le 12
février, poursuit le programme
initialement prévu. Actuellement en
escale à Vishakapatnam, en Inde, le
Dupleix partira ce soir pour Chennaï,
où il restera jusqu'au 22. Il
devrait ensuite amorcer son retour
vers la métropole. Après une escale
à Djibouti et Malte, la frégate est
attendue à Toulon le 13 juin.
(*) Le Mistral embarque trois hélicoptères (2 Gazelle et 1 Alouette III) ainsi que des moyens amphibies (CTM)
Photos / Journaux locaux / Chennai
Remerciements M. Allard / Consulat Général de France à Pondichéry / WEB